La Fédération nationale des éditeurs de journaux (FMEJ) a réitéré son «regret» quant au sort réservé à l'instance d'autorégulation du secteur, le Conseil national de la presse (CNP), réduit désormais à une «instance provisoire», en contradiction avec l'article 28 de la Constitution. Cette position a été partagée avec la Fédération nationale du journalisme, de l'information et de la communication (FENAJIC) affiliée à l'Union marocaine du travail (UMT), ainsi qu'avec la Fédération marocaine des médias (FMM), dans une annonce conjointe. Dans un communiqué, à l'issue de la troisième session du Conseil national de la FMEJ, samedi 2 novembre 2024 à Rabat, l'instance a cependant constaté que «les autorités compétentes du secteur ont répondu par un silence étrange et ont totalement renoncé à penser à des solutions pour remédier à cette violation juridique et constitutionnelle, invoquant la responsabilité des professionnels à s'entendre sur une solution, sans qu'elle ne cherche à faciliter un dialogue sérieux à même de faire avancer les choses». Maroc : Trois instances professionnelles insistent sur le déblocage des cartes de presse Par ailleurs, la FMEJ souligne observer «positivement» et «louer» l'engagement du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) «dans cette même dynamique revendicative», prenant acte de son «appel à mettre fin au provisoire et à organiser des élections pour le renouvellement du Conseil national de la presse (CNP)». «En conséquence, nous nous félicitons, en tant que Fédération, du choix de principe que nous avons suivi depuis le début, et nous espérons que toutes les organisations professionnelles œuvreront à dépasser les divisions et à agir sincèrement pour l'unité des efforts, afin de sauver notre pratique professionnelle nationale et faire triompher la loi et les dispositions claires de la constitution», souligne encore la FMEJ. Dans ce même sens, la FMEJ a insisté sur le rôle «essentiel» du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication «pour imposer le respect de la loi à tous, préserver l'image du Royaume, ses institutions et sa Constitution». «Il est tenu d'appeler au dialogue avec toutes les organisations professionnelles représentatives et d'encourager la coopération entre elles. A défaut, il se place du côté de ceux qui veulent perpétuer la situation du provisoire et entraîner toute la profession vers l'inconnu, entravant ainsi le débat réel sur les enjeux fondamentaux posés aujourd'hui à la profession, au secteur et au pays», a soutenu l'instance.