Les divergences entre l'Algérie et la France s'intensifient dans une nouvelle escalade qui reflète la fragilité du système algérien dans sa gestion des défis politiques internationaux. Cette fois, c'est au tour du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, qui a menacé d'annuler l'accord signé en 2013 entre les deux pays, permettant aux élites algériennes détenteurs de passeports diplomatiques et officiels d'entrer en France sans visa. Cette menace française met en évidence une faiblesse évidente de la diplomatie algérienne, la France cherchant à faire pression sur l'Algérie à un moment où les tensions politiques entre les deux parties s'intensifient. Darmanin a déclaré que l'Algérie agissait de manière à « humilier » la France, insistant sur la nécessité de revoir les accords entre les deux pays. Ces déclarations soulignent l'incapacité de l'Algérie à protéger ses intérêts nationaux ou à faire face à de telles menaces. L'accord de 2013, signé lors de la visite du Premier ministre français de l'époque, Jean-Marc Ayrault, avait accordé des privilèges aux détenteurs de passeports diplomatiques algériens, leur permettant d'entrer en France et dans les pays de l'espace Schengen sans visa, un accord avantageux pour les élites politiques algériennes. Cependant, la récente menace française montre que la France exploite sa position forte dans les relations internationales pour faire pression sur l'Algérie, à un moment où ce dernier traverse de grandes difficultés économiques et politiques. Les déclarations françaises suggèrent qu'il existe des divergences plus profondes entre les deux pays, certains experts estimant que les menaces de Paris font en réalité partie d'une tentative de pression financière et économique sur l'Algérie, qui a connu ces dernières années de grands bouleversements ayant affecté ses relations avec les puissances occidentales. Dans ce contexte, certains estiment que ces menaces pourraient ne pas se concrétiser, car il est difficile pour la France de gérer ses relations avec l'Algérie de manière aussi dure à un moment où les besoins internationaux pour l'Algérie, en particulier dans les domaines de l'énergie et de la politique régionale, se multiplient. D'autre part, des experts en droit constitutionnel en Algérie critiquent ces menaces, soulignant qu'elles vont à l'encontre des normes diplomatiques bien établies entre les Etats, basées sur le respect mutuel. Ces critiques soulignent que de telles déclarations portent atteinte à la crédibilité des relations internationales et risquent de nuire à la confiance du peuple algérien dans la capacité de son gouvernement à défendre ses intérêts et à protéger sa souveraineté. À la lumière de ces développements, il semble que le système algérien se trouve confronté à des défis doubles : d'une part, la pression croissante de la France, et d'autre part, les divisions internes qui affaiblissent la position de l'Algérie sur la scène internationale.