Diplomatie : l'ambassadeur du Maroc face à son prédécesseur historique    Foot féminin: L'AS FAR aux Pays-Bas pour un stage de remédiation    Hamza Igamane : La star des Rangers écossais en route pour rejoindre l'équipe nationale marocaine    À Marrakech, enquête judiciaire après des violences et des menaces de mort    Moral des ménages: voici les principaux points de l'enquête du HCP    Kénitra : Inauguration d'une nouvelle ligne de production et de traitement des algues    L'ONCF affiche sa bonne santé et se fixe de grandes ambitions pour 2025    Renault: Le Maroc dans le Top 10 des marchés du groupe en 2024    Bourse de Casablanca : ouverture en hausse    Fouzi Lekjaa à la CGEM, ce mercredi 22 janvier    Poids lourds : Le Maroc produit son premier camion baptisé «X6000»    La start-up marocaine Whasminute lève 600.000 dollars    Après plus d'un an de guerre, voici comment s'organisera la trêve à Gaza    Tanger : Les Franciscains démentent toute expulsion et confirment un départ volontaire du monastère du Saint-Esprit    Blue Origin : La fusée New Glenn de Jeff Bezos décolle pour la première fois    Le Maroc, un «partenaire essentiel» des Etats-Unis (congressman américain Joe Wilson)    Les nouveautés du PL sur l'organisation de la profession de commissaire judiciaire en débat à la Chambre des représentants    Bundesliga 2 : Hanovre veut s'offrir Jamal Harkass    Romain Saiss va-t-il prendre sa retraite internationale? Il répond    MLS : Neymar en discussions avec Chicago Fire    CHAN 2024 : Le Maroc dans le groupe A avec le Kenya, l'Angola, la RDC et la Zambie    Des membres du Parti travailliste britannique lancent le groupe « Labour Friends of Morocco »    Les infrastructures socio-sportives se renforcent à Es-Semara    LFI MP criticizes Macron's stance on Sahara sovereignty    CHAN 2024 : Morocco in Group A with Kenya, Angola, DRC and Zambia    US senator labels Polisario as «terrorist group»    Des organisations professionnelles dénoncent l'absence de consultations sérieuses sur le secteur de la presse et de l'édition avec le ministère    Aziz Akhannouch face à un nouveau chiffre éloquent : 81 % des ménages marocains déclarent une dégradation du niveau de vie au cours de 2024    France-Algérie : «Le divorce inachevé ravive tensions et rancunes», écrit Sarah Daniel    Botola D1: Cette fin de semaine, la J19 sans le choc RSB-FAR !    Botola DII: Yaâcoub El Mansour-Kawkab, choc de la J15 !    Le Maroc s'offre un centre Fintech chapeauté par plusieurs institutions    Le sénateur Joe Wilson dénonce le soutien de Moscou, de Téhéran et de La Havane au Front Polisario et réaffirme l'importance du Maroc pour les Etats-Unis    Le temps qu'il fera ce jeudi 16 janvier 2025    Les températures attendues ce jeudi 16 janvier 2025    Rougeole à Tanger : 75 cas détectés parmi les élèves, les autorités renforcent la prévention    Etats-Unis : Un sénateur qualifie le Polisario d'organisation «terroriste»    Royaume-Uni : L'ambassadeur du Maroc rencontre son prédécesseur de 400 ans    Justice : 5 millions d'affaires en cours dans les tribunaux    Budget 2025 : Le gouvernement Bayrou prévoit « plus de 30 milliards d'économie de dépense »    Mohamed Rial, l'humaniste    Une illustration d'indomptable volonté des échanges artistiques entre le Maroc et la Belgique    Etats-Unis : les incendies de Los Angeles frappent Hollywood, déjà en difficulté    Blinken propose un plan pour l'après-guerre à Gaza, sous l'égide de l'ONU    Meydene Production présente «Halimiyate: Voyage dans les chefs-d'œuvre d'Abdel Halim Hafez»    Chawki Benzehra, le cyberactiviste qui fait trembler le régime algérien    Mehdi Bensaïd propose la création d'un forum professionnel permanent pour les industries culturelles arabes    Théâtre Mohammed V de Rabat abrite une cérémonie à l'occasion du Nouvel An Amazigh 2975    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



France-Algérie : «Le divorce inachevé ravive tensions et rancunes», écrit Sarah Daniel
Publié dans Barlamane le 16 - 01 - 2025

Soixante ans après l'indépendance de l'Algérie, les relations entre Paris et Alger restent marquées par un antagonisme profond, mêlant rancunes historiques et conflits géopolitiques. Dans un article éclairant publié par Le Nouvel Obs, la journaliste Sara Daniel dresse un portrait sans concession d'un divorce jamais pleinement consommé, où chaque contentieux semble raviver des plaies mal cicatrisées.
«L'Algérie cherche à humilier la France», déclare Bruno Retailleau, président des Républicains, dans une critique acerbe relayée par Sara Daniel. Ce constat trouve un écho dans les discours incendiaires qui pullulent sur les réseaux sociaux. Certains influenceurs n'hésitent pas à proférer des menaces explicites : «Brûler vif, tuer et violer sur le sol français », ou encore « On va vous faire comme dans les années 1990», une référence directe aux attentats sanglants du Groupe islamique armé (GIA). Ces mots, accompagnés de gestes mimant l'égorgement, rappellent les heures les plus sombres de l'histoire franco-algérienne.
L'écrivain Boualem Sansal, figure critique du régime algérien, incarne à lui seul les tensions actuelles. Gravement malade, il est emprisonné depuis près de deux mois, provoquant l'inquiétude en France et des appels répétés à sa libération. Pourtant, sur les réseaux sociaux algériens, certains réclament qu'il soit «torturé» et «sévèrement corrigé», comme le souligne Sara Daniel. Ces attaques ciblent également les opposants au régime d'Alger, illustrant un climat de répression accrue contre toute voix dissidente.
Un geste diplomatique perçu comme une trahison
Derrière cette flambée de tensions se cache une raison géopolitique majeure : la reconnaissance par Emmanuel Macron, en 2020, de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Pour Alger, ce soutien explicite à Rabat, ennemi déclaré de l'Algérie, a constitué un affront de taille. «Ennemie déclarée du Maroc, l'Algérie a compris que la France se détournait d'elle au profit de son voisin», écrit Sara Daniel. Le président Abdelmadjid Tebboune, autrefois allié personnel d'Emmanuel Macron, perçoit désormais cette décision comme une trahison, renforçant un sentiment d'abandon de la part de Paris.
L'accord franco-algérien de 1968 en question
Face à ces tensions, des voix s'élèvent en France pour réclamer un durcissement des relations bilatérales, notamment autour de l'accord de 1968, qui facilite le regroupement familial et l'installation des Algériens en France. «La première urgence, c'est d'avoir le courage de dénoncer cet accord», a écrit Edouard Philippe dans une tribune citée par Sara Daniel. Cet accord, devenu selon ses détracteurs une véritable «filière d'immigration à part entière», est aujourd'hui au cœur des débats.
Gabriel Attal, ministre de l'Education, prône une approche ferme : «Il faut assumer le rapport de force», déclare-t-il, tandis que d'autres responsables, tels que Jean-Noël Barrot, admettent que la France pourrait être contrainte de «riposter» si l'Algérie persiste dans cette posture d'escalade.
Un divorce consommé ?
Cette crise, déjà aggravée par la détention de Boualem Sansal, s'inscrit dans un contexte de rupture où se mêlent mémoire coloniale et rivalités contemporaines. Sara Daniel conclut son analyse en affirmant que l'Algérie «entre dans une histoire qui la déshonore», pointant une dérive préoccupante des relations entre les deux pays. Alors que le temps des symboles semble révolu, la France pourrait bien être, à en croire les déclarations des ministres du gouvernement Bayrou, tentée d'acter définitivement un divorce qu'Alger refuse encore de reconnaître et d'assumer pleinement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.