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Chawki Benzehra, le cyberactiviste qui fait trembler le régime algérien
Publié dans Challenge le 15 - 01 - 2025

Chawki Benzehra, âgé de 33 ans, est devenu l'une des figures emblématiques de l'opposition au régime algérien. Son activisme politique, tant en Algérie qu'en exil, lui vaut une notoriété grandissante, mais également une vague de menaces et d'accusations. Blogueur influent et fervent critique du président Abdelmadjid Tebboune, il est aujourd'hui une voix incontournable.
Sur les réseaux sociaux, où il dénonce ce qu'il qualifie de « danger existentiel » pour l'Algérie, cette posture engagée lui a valu l'hostilité de milliers de ses compatriotes et l'attention répressive des autorités algériennes.
Un parcours façonné par l'activisme politique
Chawki Benzehra a quitté l'Algérie en 2012 pour poursuivre ses études en France. Cependant, son intérêt pour la politique remonte bien avant son arrivée dans l'Hexagone. Inspiré par les espoirs suscités par les printemps arabes, il s'implique activement au début des années 2010 dans un parti d'opposition, convaincu que l'Algérie pouvait également aspirer à un changement démocratique.
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En 2019, l'éclatement du Hirak, un mouvement populaire dénonçant la tentative du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat, marque un tournant dans son engagement. Benzehra devient alors l'une des figures de ce soulèvement pacifique, dénonçant non seulement le président en place, mais aussi le système autoritaire qui s'est maintenu après l'indépendance du pays.
Cette mobilisation lui attire rapidement les représailles des autorités algériennes. En 2020, il est condamné par contumace pour « délits d'opinion », un motif fréquemment utilisé pour réduire au silence les opposants. Contraint de rester en France, il obtient l'asile politique en 2023, une reconnaissance de sa situation de persécuté. Mais loin de mettre un frein à son activisme, l'exil devient pour lui une nouvelle tribune pour dénoncer les abus du régime algérien.
Une voix influente sur les réseaux sociaux
Chawki Benzehra s'est imposé comme une figure centrale sur les réseaux sociaux, où il rassemble une communauté de plus de 340 000 abonnés sur TikTok et Facebook. Ces plateformes sont devenues pour lui des outils de lutte contre la propagande du régime algérien et un moyen d'éduquer son audience sur les enjeux politiques, sociaux et diplomatiques du pays.
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Ses vidéos, souvent critiques envers la gestion d'Abdelmadjid Tebboune, traitent de sujets variés : les dérives autoritaires, la liberté d'expression, les détenus d'opinion, ou encore les relations internationales houleuses de l'Algérie. Parfois, ses prises de position font polémique, notamment lorsqu'il s'attaque à des figures françaises ou algériennes. Par exemple, il a accusé le recteur de la Grande Mosquée de Paris de collusion avec le régime algérien, des propos qui lui ont valu des critiques virulentes de la part de l'institution.
Une cible des menaces et des campagnes de haine
Le militantisme de Chawki Benzehra ne lui a pas seulement valu des soutiens. Depuis 2022, il est régulièrement la cible de menaces de mort et d'accusations d'être un « sioniste », un « agent du Maroc, de la France ou d'Israël ». Ces campagnes de haine sont principalement orchestrées par les « services » et confiées à des influenceurs pro-régime.
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Parmi ses détracteurs notables figure un certain « 3ami Boualem », arrêté récemment à Montpellier, ou encore Imadtintin, placé en garde à vue pour avoir incité à la violence contre des opposants sur le sol français. Ces discours haineux reflètent une idéologie nationaliste paranoïaque, selon laquelle toute critique du régime équivaut à une trahison ou à un complot contre l'Algérie.
Chawki Benzehra dénonce cette stratégie comme une tentative délibérée de museler les voix dissidentes. Malgré les intimidations, il continue de s'exprimer librement, affirmant que son rôle est de défendre la liberté d'expression et les droits humains, valeurs qu'il estime menacées dans son pays natal.
Une personnalité polarisante et résolue
Personnage controversé pour certains, inspirant pour d'autres, Chawki Benzehra incarne une forme de courage rare dans le contexte algérien. Sa volonté de poursuivre son combat, malgré les risques personnels, témoigne d'une détermination sans faille. Il illustre également les tensions profondes qui traversent la société algérienne : d'un côté, un régime autoritaire qui s'accroche au pouvoir, et de l'autre, une jeunesse diasporique et locale en quête de démocratie et de pluralisme.
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Pour ses soutiens, il est, face au silence de la terreur imposé en Algérie, une voix nécessaire qui brise ce silence et met en lumière les abus du régime. Pour ses détracteurs, il incarne une menace pour l'unité nationale, alimentant les clivages avec ses critiques acerbes et ses accusations directes.
Un symbole de la résistance en exil
Aujourd'hui basé à Lyon, Chawki Benzehra continue de dénoncer les abus du régime algérien. Il alerte également sur ce qu'il perçoit comme les dangers croissants que représente Abdelmadjid Tebboune pour l'avenir de l'Algérie. Dans cette posture, il incarne la résistance d'une diaspora qui refuse de rester silencieuse face à l'injustice et aux atteintes aux libertés fondamentales.
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Son parcours reflète une lutte plus large, celle d'une génération d'Algériens qui aspire à un avenir différent. Chawki Benzehra est indéniablement une figure dérangeante de l'opposition algérienne, une personnalité qui cristallise les espoirs et les tensions d'un pays en quête d'émancipation.


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