Les travaux de la 24e session du comité des ministres arabes responsables des affaires culturelles ont commencé à Rabat, mercredi 15 janvier, sous la présidence du Maroc. Le ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication Mehdi Bensaïd, a chapeauté cette session qui a abordé plusieurs thèmes. Dans son allocution d'ouverture, M. Bensaïd a réaffirmé l'engagement du Maroc en faveur du renforcement de l'action arabe commune. Il a souligné que cette coopération, selon la vision royale, «doit être pragmatique, réaliste et centrée sur les intérêts partagés des nations arabes.» Il a aussi rappelé que la coopération multilatérale «constitue un pilier majeur de la politique étrangère de Rabat.» Le ministre a mis en avant l'expérience du Maroc dans le domaine des industries culturelles et créatives, soulignant que le pays se tient à la disposition des pays arabes pour partager ses initiatives et ses connaissances. Il a ainsi présenté un plan d'action destiné à promouvoir ces industries comme moteurs de développement économique. À ce titre, M. Bensaïd a proposé la création d'un forum professionnel permanent pour favoriser l'échange de savoir-faire, l'élargissement des partenariats et l'unification des efforts pour relever les défis du secteur. Ce forum, dédié aux industries culturelles et créatives, serait la première plate-forme arabe réunissant les divers acteurs du secteur, des hommes d'affaires aux organisateurs d'événements culturels, en passant par les éditeurs et les professionnels des technologies et du patrimoine culturel. Le ministre a également plaidé pour la formation d'une coalition arabe forte afin de négocier avec les grandes entreprises des réseaux sociaux. Il a insisté «sur la nécessité de promouvoir le contenu numérique arabe, de lutter contre la désinformation, et de mettre en valeur la diversité culturelle arabe tout en soutenant les causes communes, notamment la question palestinienne.» Il a réaffirmé devant ses homologues la position ferme du Maroc en soutien au peuple palestinien. Le sommet réunit, aux côtés des ministres arabes de la culture, des organisations internationales telles que l'Unesco et l'Isesco, pour aborder les enjeux liés aux industries culturelles et créatives, tout en explorant les défis du numérique et des technologies émergentes, tels que l'intelligence artificielle.