Les opérations de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL) en Espagne ont connu une diminution significative de 17,6 % par rapport à l'année précédente, selon les données dévoilés. Les installations espagnoles ont déchargé environ quatorze cargaisons de GNL, soit une réduction de trois cargaisons par rapport au mois de décembre 2023. Dans ce contexte, le Maroc a poursuivi l'importation de GNL via l'Espagne, où les cargaisons sont ensuite regazéifiées avant d'être injectées dans le gazoduc Maghreb-Europe (GME), assurant ainsi une continuité dans l'approvisionnement énergétique du royaume. «Sur la base des relations commerciales et du bon voisinage, le premier envoi par le gazoduc du Maghreb de GNL [gaz naturel liquéfié] préalablement acquis par le Maroc sur les marchés internationaux et débarqué dans une usine de regazéification espagnole, a eu lieu fin juin [2022]», avait indiqué le ministère espagnol de la transition écologique. L'Espagne avait annoncé la même année qu'elle allait réexporter du gaz vers le Maroc via le GME, que l'Algérie n'alimente plus depuis fin octobre 2021. Enagás, gestionnaire du réseau gazier espagnol, a pour tâche de «vérifier l'origine du méthanier transportant le gaz» acheté par le Maroc et, après le déchargement de celui-ci, produit un certificat avec «les données pertinentes, évitant ainsi que soit exporté du gaz qui n'a pas été déchargé à cette fin», après des protestations algériennes. La Russie se démarque Les informations disponibles précisent que le Maroc, parmi sept pays arabes, figure dans les statistiques des importateurs de GNL russe en décembre 2024. Bien que le royaume n'ait pas de connexions directes en pipelines avec la Russie, il est cependant cité dans les classements des importateurs de gaz russe pour le neuvième mois consécutif. Cet état de fait souligne l'importance capitale de l'Espagne comme point de transit clé pour le GNL russe destiné au Maroc. Dans un ordre plus général, les revenus générés par la Russie grâce à ses exportations de pétrole, de gaz et de charbon ont connu une légère hausse au mois de décembre 2024, avec un total atteignant 652 millions d'euros par jour (soit 672 millions de dollars), comme l'indique un rapport récent de l'unité de recherche en énergie. Cela témoigne d'une résilience continue de l'économie russe dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, où des pays comme la Chine, l'Inde, et la Turquie continuent de jouer un rôle dominant parmi les plus grands importateurs d'énergie russe.