Les Palestiniens de Gaza peuvent enfin espérer une lueur d'espoir de voir enfin la guerre terminée après la conclusion d'un accord sur un cessez-le-feu progressif qui devrait entrer en vigueur dimanche. Comment ce cessez-le-feu s'organisera-t-il ? L'accord trouvé à l'issue de plusieurs jours de négociations sous la houlette du Qatar et des Etats-Unis devrait permettre la libération d'otages et la cessation de toutes attaques israéliennes sur le territoire palestinien pour mener à la fin de la guerre. Avant cela, une seule trêve d'une semaine avait pu être observée dans les attaques israéliennes sur Gaza fin novembre 2023. « Nous avons un accord sur les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés bientôt » s'est félicité le président américain élu Donald Trump, qui doit prendre le pouvoir le 20 janvier. Le milliardaire américain avait menacé de faire vivre « l'enfer » à la région si les otages n'étaient pas libérés avant son retour aux affaires. Les négociations américaines se sont faites avec la coordination des deux administrations, à savoir du président sortant, Joe Biden et son successeur pour rédiger les termes de l'accord. Joe Biden a annoncé que l'accord se caractérisera dès sa première phase par un cessez-le-feu « entier et total ». Selon lui, cette première phase devrait durer six semaines avec un cessez-le-feu et le retrait des forces israéliennes des zones densément peuplées de la bande de Gaza. La libération des otages ne concernera pas tous les otages pour le moment, il s'agira surtout de femmes, de personnes âgées et de blessés, et de son côté Israël remettra en liberté « des centaines » de prisonniers palestiniens, a expliqué Joe Biden. Pour sa part, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a précisé le nombre d'otages devraient être libérés dans le cadre de la première phase. Elle devrait comprendre la libération de 33 personnes dont des enfants et des malades, tous des personnes « civiles », précise-t-il. « L'accord entrera en vigueur le dimanche 19 janvier (...) La première phase durera 42 jours et comprendra un cessez-le-feu ainsi que le retrait des forces israéliennes vers l'est, loin des zones peuplées. Ces forces seront positionnées le long de la frontière de Gaza », a-t-il indiqué. Il a également ajouté qu'un mécanisme de suivi pour surveiller l'application de l'accord sera mis en place au Caire et sera géré par l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis. Les derniers points et détails de l'accord final concernant la libération d'otages sont encore en cours de finalisation du côté israélien, selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. De même, le cessez-le-feu devrait être accompagné de l'ouverture des voies pour la réception d'aides humanitaires par les populations de Gaza. Lorsque la première phase sera actée et terminée, la deuxième phase devrait donner lieu à de nouvelles négociations pour arriver à une fin définitive de la guerre. Réagissant à la nouvelle, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré qu'« il est impératif que ce cessez-le-feu lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza ». Alors que l'annonce de ce cessez-le-feu se faisait, les forces israéliennes continuaient de mener des frappes sur le petit territoire assiégé. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé le soir de l'annonce, la mort de 20 personnes dans trois frappes distinctes. Ces derniers jours, au fur et mesure que les discussions progressaient dans l'idée de trouver un accord, Israël a augmenté ses attaques meurtrières sur la bande de Gaza, conduisant, selon les secours sur place à la mort de 47 personnes seulement mercredi. Après plus de 15 mois d'une guerre menée par Israël suite à l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas, au moins 46 707 personnes, ont été tuées dans le pilonnage de la bande de Gaza qui a provoqué le pire désastre humain de l'époque, sous les yeux de la communauté internationale incapable d'y mettre fin.