Des représentants du Hamas, du Qatar et des Etats-Unis se trouvaient, dimanche, au Caire pour "un nouveau cycle de négociations" en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, où Israël poursuit ses raids et bombardements contre les populations palestiniennes. L'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, qui font office de médiateurs, tentent depuis des semaines d'obtenir une trêve dans la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre. Une délégation du Hamas s'est rendue au Caire samedi où reprendront les négociations pour une trêve à Gaza, indiquent une source proche du mouvement palestinien et une télévision proche du renseignement égyptien. Le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte tentent d'arracher un accord entre le Hamas et Israël, prévoyant une trêve de six semaines associée à une libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Des représentants de ces pays devaient reprendre dimanche «les négociations pour une trêve à Gaza au Caire», rapporte AlQahera News. «Toutes les parties participeront» à ces discussions, précise-t-elle, citant des «hauts responsables». Le 25 février, des technocrates égyptiens, qataris, américains, israéliens et des cadres du Hamas avaient discuté à Doha, et Le Caire avait annoncé qu'elle accueillerait le prochain round. Le président américain, Joe Biden, avait initialement affiché son «espoir» quant à la signature d'un accord d'ici lundi avant de revenir sur cette affirmation. Le 1er mars, il a déclaré «espérer» qu'un cessez-le-feu à Gaza puisse intervenir d'ici au ramadan, qui débutera le 10 ou 11 mars. «On pourrait ne pas y parvenir», a-t-il toutefois mis en garde.
31 otages seraient morts
La source proche du Hamas, qui a requis l'anonymat, a indiqué que la délégation du mouvement palestinien allait «rencontrer les Egyptiens supervisant les négociations autour d'un cessez-le-feu afin de suivre le développement des discussions visant à interrompre l'offensive (israélienne) et la guerre et à parvenir à un accord sur un échange d'otages». En début de semaine, une source proche du Hamas avait indiqué que celui-ci proposait de libérer un otage par jour pendant 42 jours en échange de 10 prisonniers palestiniens pour chaque otage. Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël. D'après les autorités israéliennes, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens lors d'une première trêve fin novembre. Par ailleurs, une source de terrain de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza a confirmé à la chaine libanaise Al-Mayadeen que l'occupation israélienne crée de nombreux obstacles qui empêchent de parvenir à une trêve temporaire. La source a déclaré dimanche matin : "Malgré ces obstacles, la possibilité de parvenir à un accord est toujours possible, en particulier à la lumière des frappes sévères de l'occupation à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, et dans le quartier de Zaytoun, dans la ville de Gaza".
La résistance n'abandonnera pas ses revendications
Cette même source a expliqué que le point de discorde le plus important dans les négociations sur la trêve temporaire est le retrait des forces israéliennes pénétrant dans la bande de Gaza et le retour des déplacés des régions du sud vers les régions du nord, en plus de la question de la levée du siège israélien sur le nord de la bande de Gaza. Et de souligner que la résistance palestinienne, malgré sa volonté de mettre fin à l'agression et de lever le siège, n'abandonnera pas ses revendications légitimes, qui garantissent une vie digne et sûre au peuple palestinien. Samedi, des sources au sein de la direction de la résistance palestinienne ont déclaré que de nouvelles propositions seraient avancées pour combler le fossé dans les négociations en cours entre le mouvement Hamas et l'entité d'occupation israélienne, notant que « l'Egypte et le Qatar tentent de présenter des approches, mais ces approches s'opposent à l'intransigeance israélienne». Elle a révélé qu'« Israël » n'accepte que le retour des femmes déplacées, des enfants et des personnes de moins de 18 ans, tandis que le Hamas rejette cette proposition. Concernant le retrait israélien de la bande de Gaza, les mêmes sources ont annoncé qu'« Israël » insiste toujours pour rester dans la bande de Gaza pendant la première phase de l'accord.
Trois soldats tués dans un bâtiment piégé à Khan Younès Trois soldats israéliens ont été tués et 14 autres blessés, dont 5 grièvement, dans l'explosion d'un bâtiment piégé à Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza, a annoncé samedi l'armée de l'Etat hébreu. Dans un communiqué succinct, l'armée israélienne a indiqué que ''Trois soldats ont été tués et 14 autres blessés, dont 5 grièvement, dans l'explosion d'un bâtiment piégé à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza''. ''Tous les soldats combattaient au sein du 450e bataillon de la brigade Bislamach'', ajoute le communiqué. Commentant les nouvelles pertes dans les rangs de l'armée israélienne, le porte-parole militaire, Daniel Hagari, a déclaré : ''L'armée va enquêter sur cette explosion (...) les combats à Khan Younès sont difficiles''. Depuis le 7 octobre dernier, le conflit a provoqué ''des destructions massives et une catastrophe humanitaire sans précédent'', selon l'Onu.