Ce jeudi, l'Algérie a réagi à l'exclusion des entreprises françaises d'un appel d'offres pour l'importation de blé, en raison de la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, en juillet dernier, par le président Emmanuel Macron. Sans apporter de démenti à l'information révélée mercredi par l'agence de presse Reuters, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), un organisme public, a souligné dans un communiqué que «concernant la consultation restreinte lancée par l'OAIC le 6 octobre 2024, nous précisons qu'elle a été régie par des critères techniques spécifiques, en fonction des besoins industriels particuliers à cette période». L'OAIC affirme que «tous les fournisseurs de céréales figurant sur notre short list sont considérés comme des partenaires stratégiques. Indépendamment de l'origine du produit, ils sont traités de manière équitable dans toutes les consultations lancées au cours de l'année 2024». La communication autour de cette exclusion du blé français n'est pas sans rappeler la réaction du ministère algérien des Affaires étrangères au lendemain de l'annonce de la suspension, le 8 juin 2022, de toute démarche de domiciliation bancaire pour l'import ou l'export vers et depuis l'Espagne. L'ambassade algérienne auprès de l'Union européenne avait démenti l'ordre donné par l'Association des professionnels des banques et des établissements financiers (ABEF). «Cela n'existe en fait que dans l'esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser.» Après cette sortie, l'Algérie avait officiellement reconnu, le 23 juillet 2022, l'ordre donné par l'ABEF, quelques semaines plus tôt. Une précision suivie, le 1er août 2022, par un démenti publié par l'APS de «toutes les allégations» sur une levée de la suspension.