Selon un rapport gouvernemental, Israël envisage d'installer un exécutif militaire israélien «provisoire à Gaza qui sera responsable des besoins humanitaires» des Palestiniens, révèlent plusieurs médias hébreux. Une fois ce pas accompli, Tel-Aviv devrait céder le contrôle de la Bande de Gaza à une coalition d'Etats arabes, qui sera composée de l'Arabie saoudite, l'Egypte, le Maroc, les Emirats arabes unis et le Bahreïn. A l'exception du royaume wahhabite, les autres pays ont déjà établi des relations diplomatiques avec Israël. Le rapport insiste sur le droit d'Israël, tout au long de cette période, ainsi qu'au-delà, de mener des opérations militaires à Gaza et dans les territoires sous le «contrôle» de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. «Si toutes les phases sont achevées avec succès d'ici quatre ans, Israël acceptera de reconnaître un Etat palestinien démilitarisé au sein du territoire de l'Autorité palestinienne», précisent les mêmes sources. Ce projet israélien a été élaboré par des hommes d'affaires, dont de proches collaborateurs du Premier ministre, Benyamin Netanyahu, et a été présenté aux responsables américains. Pour rappel, l'ancien Premier ministre israélien de gauche, Ehud Barak (1999-2001), avait suggéré, en octobre dernier, la mise en place d'une force arabe de maintien de la paix à Gaza. L'Egypte, le Maroc et les Emirats arabes unis, tous des pays ayant établi des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, pourraient contribuer à cette force afin d'assurer la sécurité de la frontière israélienne avec la bande de Gaza, avait-il proposé.