Après quelques jours de silence, le Polisario a fini par réagir au rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation au Sahara. Dans une lettre adressée à Antonio Guterres, le chef du Front «a dénoncé le silence injustifié et la réticence du Secrétariat des Nations unies à dire la vérité et à tenir l'Etat occupant marocain responsable des conséquences de sa violation du cessez-le-feu de 1991, le 13 novembre 2020». Brahim Ghali a estimé, dans sa nouvelle missive, que le royaume serait «le seul responsable des multiples conséquences résultant de sa violation continue de la présence et du travail de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) sur le territoire, y compris les défis importants auxquels est confrontée la mission, particulièrement dans ses opérations de logistique et de réapprovisionnement». Dans son rapport, Antonio Guterres a reconnu que la MINURSO faisait face à «de séreux défis» dans l'exercice de ses fonctions, notamment à l'Est du mur ses sables. Et de rappeler qu'en mars 2023, les milices du Polisario avaient empêché un convoi de la MINURSO d'accéder à ses Team-Site, situés à l'Est de ce mur érigé par les Forces armées royales (FAR). Sous pression internationale, le Front avait fini par rétropédaler, dans une lettre officielle adressée à Antonio Guterres. Le Portugais a d'ailleurs réservé les paragraphes 15 et 16 de son rapport à cet incident.