Le Secrétariat général des Nations Unies a réagi aux multiples obstacles dressés par le polisario au travail de la MINURSO qui est maintenant à court de carburant, faute de pouvoir circuler librement. Selon le porte-voxix d'Antonio Guterres, un accord provisoire a été trouvé avec le front séparatiste, dont la responsabilité est avérée dans le blocage de la mission onusienne. Détails. Après être resté longtemps silencieux sur les agissements du polisario à l'est du mur de la défense, le Secrétariat général des Nations Unies a brisé le silence en évoquant les dernières évolutions qui ont eu lieu depuis la publication du rapport d'Antonio Guterres, qui a souligné les multiples entraves dressées par le front séparatiste à la libre-circulation de la MINURSO. Le porte-parole du SG de l'ONU, Stéphane Dujarric, est revenu sur le blocage de la mission onusienne qui peinait à pénétrer dans la zone de Team-Sites, située à l'est du mur des sables à cause des milices polisariennes. « J'ai été interrogé par un certain nombre d'entre vous sur des questions liées au travail de notre mission au Sahara, la MINURSO. Nos collègues se souviennent que le réapprovisionnement des bases d'opérations à l'est du mur de sable a été une question sur laquelle nous avons eu des discussions avec les parties », a-t-il indiqué, lors de son point de presse quotidien, ajoutant que « des accords ont été conclus pour qu'un nouveau convoi puisse circuler à la première occasion ». Stéphane Dujarric s'est félicité de ce qu'il a appelé « une évolution positive », tout en reconnaissant implicitement la responsabilité des milices du front dans le blocage du travail de la mission onusienne depuis la libération du passage d'El Guerguerat en novembre 2020. Dujarric a rappelé que les bases d'opérations de la MINURSO à l'est du mur de sable sont privées des fournitures essentielles, dont les carburants, faute de convois terrestres depuis le retrait du polisario de l'accord de cessez-le-feu en 2020. « Nous attendons avec impatience que ce convoi se déplace très bientôt », a-t-il fait savoir. Rappelons que les agissements du polisario ont tellement dépassé les limites que le Conseil de Sécurité s'est saisi de cette question. Dans la résolution 2654, l'instance exécutive des Nations Unies, seule habilité à trancher le différend du Sahara, a exigé « la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier des bases d'opérations de la MINURSO afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission ». Une réponse ferme au blocage qu'exerçait du polisario qui empêche la mission, dirigée par le russe Alexander Ivanko, de circuler et de s'approvisionner.