Des changements sont opérés au niveau du polisario ces derniers jours. Le groupe terroriste sahraoui a autorité « exceptionnellement » la mission d'observation de l'ONU, la Minurso, à accéder à l'Est du Mur des Sables marocain après l'avoir bloqué par des éléments armés. Dans le cadre des consultations menées par l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura, sur le dossier du Sahara, des nouveautés sont révélées avant un prochain exposé du diplomate devant le Conseil de sécurité. Comme à son habitude, le polisario, souffle le chaud et le froid pour continuer à faire perdurer le conflit en s'accrochant à une revendication impossible, illégitime et inacceptable. La semaine dernière, les éléments séparatistes avaient entravé le travail de la mission onusienne chargée d'inspecter les lieux et de faire un rapport devant le Conseil de sécurité. La milice financée par l'Algérie qui cherche à s'emparer du Sahara marocain, avait bloqué manu militari, le passage et l'accès d'un convoi de la Minurso à l'Est du Mur de défense marocain dans les environs de Smara. Un rapport de la Minurso a été adressé au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, par les Casques bleus suite à cet incident non isolé qui rappelle l'intrusion armée, en 2020, des éléments du polisario au poste frontière d'El Guerguerat et le blocage du passage de civils pendant plus de 20 jours. Cette semaine, le polisario a fini par autoriser le passage des Casques bleus, suite à une lettre signée du chef du groupe armé, Brahim Ghali, adressée au SG de l'ONU. Dans ce message, il précise que ses éléments armés n'entraveront pas la mission d'observation « à titre exceptionnel et provisoire ». L'ONU a réagi à cet incident sans l'expliquer ni condamner les agissements de la milice séparatiste. Le porte parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, s'est au contraire, félicité d'avoir conclu un accord avec « les parties », sans nommer le polisario. Il a toutefois mentionné « la reprise des hostilités » depuis que le polisario s'est retiré unilatéralement de l'accord de cessez le feu après les événements d'El Guerguerat. « Nos collègues là-bas se souviennent que le réapprovisionnement de ces Team-Sites à l'Est de la berme a été une question sur laquelle nous avons eu des discussions avec les parties », a-t-il déclaré en conférence de presse, citant la conclusion d' »accords » au pluriel, une « bonne nouvelle » qui permet « qu'un nouveau convoi parte dans les meilleurs délais ». Ce nouveau développement intervient au lendemain de l'annonce, mardi, par Stéphane Dujarric, d'une série de consultations entre Staffan de Mistura et les parties prenantes au conflit et les parties intéressées par le dossier du Sahara. Ces consultations bilatérales et informelles serviront au diplomate de faire une mise à jour de la situation auprès du Conseil de sécurité dans son exposé trimestriel. De Mistura a déjà rencontré les représentants du polisario, de l'Algérie ainsi que de la France, de la Russie, de la Grande Bretagne, à New York. Il lui reste à rencontrer les représentants du Maroc, de l'Espagne et des Etats-Unis.