Des membres armés du front du Polisario se sont attaqués aux observateurs de la Minurso, en procédant à des tirs de sommation. La Minurso a informé le conseil de sécurité de l'ONU. Des éléments armés appartenant au front polisairo ont intercepté, le 16 mars dernier, une équipe d'observateurs militaires de la Minurso. Ces éléments ont procédé à des tirs de sommation, a déclaré aujourd'hui le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. «La Minurso a informé le Conseil de sécurité que, le 16 mars, dans la localité de Tifariti, des observateurs militaires de la Minurso en service ont été interceptés par des membres armés du front polisario, qui ont procédé à des tirs de sommation», a-t-il affirmé lors de son point de presse quotidien. Le responsable onusien a ajouté qu'il n'est que plus tard que «les observateurs ont été autorisés à reprendre leur patrouille». Ces tirs de sommation à l'encontre des membres de la Minurso visaient à les empêcher de documenter les multiples violations des milices séparatistes dans cette zone. Les membres du Polisario planterait aussi des panneaux d'avertissement de prétendus champs de mines dans l'objectif d'entraver la libre circulation de la mission et l'enregistrement des violations du polisario. Réagissant mercredi à des questions sur les attaques et le harcèlement dont sont victimes les missions de maintien de la paix, Dujarric avait déclaré que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est «plus que jamais préoccupé par la menace grandissante, et les attaques meurtrières contre les Casques bleus, auxquels nous avons assistés dans l'ensemble des missions». Le SG de l'ONU, Antoni Guterres, a déploré que les symboles de l'ONU étaient auparavant respectés même par les groupes militants, un respect qui s'est effrité avec le temps, faisant qu'aujourd'hui «nos personnels sont ciblés exactement parce qu'ils sont ainsi». «Le personnel des nations unis est régulièrement ciblé par ceux qui s'opposent à la paix», a-t-il encore écrit sur son compte Twitter à l'occasion d'une journée à la mémoire des travailleurs de l'ONU tués en 2016 et 2017. Loin d'être un incident isolé, cette attaque contre la Minurso fait partie d'une longue liste d'actes agressifs du polisario à l'égard de la mission onusienne, visant à faire obstacle à l'exécution son mandat.