Bien qu'il soit dans l'opposition, le Parti Populaire espagnol n'a pas adhéré aux propos de la ministre du Travail, Yolanda Diaz, qualifiant le Maroc de «dictature». «Le Maroc n'est pas une dictature et je crois que cela affecte les relations bilatérales que notre pays devrait avoir avec un pays voisin comme le Maroc», a déclaré mardi Cuca Gamarra, la présidente du groupe des députés du PP. «Nous sommes face à un gouvernement en décomposition», a-t-elle déploré dans des déclarations à la presse. De son côté, Gonzalez Pons, vice-secrétaire du PP chargé de la politique institutionnelle, a invité le gouvernement Sanchez à «ne pas compliquer» les relations avec le Maroc. Le rejet du Parti populaire quant aux propos de Yolanda Diaz est conforme aux instructions données par son président, Alberto Núñez Feijóo, aux hauts cadres de son parti de «regarder à la loupe» tous les sujets qui se rapportent au Maroc avant de s'y prononcer. Des responsables de la direction du PP ont affirmé, dans des déclarations à la presse faites sous couvert d'anonymat, que «chaque apparition ou prise de position est analysée en détail pour ne pas aggraver les choses». «Il est évident que si nous voulons gouverner comme nous le croyons, il faut prendre soin du Maroc», ont-ils reconnu. Le PSOE et le gouvernement que préside Pedro Sanchez ont déjà désavoué Yolanda Diaz. En revanche, les autres formations catalanes et basques, qui soutiennent le Polisario, observent le silence.