Le ministre espagnol des Affaires étrangères s'est présenté ce mardi, devant la Commission des affaires étrangères du Congrès des députés espagnols pour rendre compte du parcours de la diplomatie espagnole. «Je suis préoccupé par le fait que l'importance d'avoir une bonne relation avec tous les pays avec lesquels nous avons une frontière terrestre n'est pas comprise», a déclaré José Manuel Albares, visiblement agacé. Revenant sur les relations avec le Maroc, le chef de la diplomatie espagnole a estimé qu'il est «très important que quelqu'un en Espagne ait une relation étroite avec le roi du Maroc», expliquant au passage que le chef du gouvernement Pedro Sánchez «se réunira à nouveau» avec Mohammed VI après l'invitation qui lui a été faite par le souverain au cours de l'entretien téléphonique avant la réunion de haut niveau, à laquelle le monarque n'a pas assisté. Revenant sur la question des douanes commerciales à Ceuta et Melilla, il a assuré que «la douane a été rouverte à Melilla et pour la première fois à Ceuta elle est là», ajoutant qu'il «y a un calendrier pour continuer à faire des démarches expérimentales, parce que ce que nous ne voulons pas, ce sont des bousculades». «Nous ne voulons pas ces images du passé qui étaient indignes de l'Espagne et du Maroc», a-t-il insisté. Ainsi, le calendrier des étapes expérimentales «jusqu'à la réouverture définitive» des deux bureaux de douane n'est «pas public». «Les premières personnes qui souhaitent qu'il en soit ainsi sont les présidents de Ceuta et Melilla», insiste-t-il. Albares a, en effet, reçu les deux présidents le 13 février. A rappeler que l'ouverture de ces douanes a été annoncée avant la réunion de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne, tenue les 1er et le 2 février à Rabat.