Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et coopération, a confirmé dimanche que les douanes à Ceuta et Melilla ouvriront en janvier de manière «ordonnée et progressive». Dans une déclaration reprise par la presse espagnole, José Manuel Albares a précisé qu'il n'y aura pas de place pour le «commerce atypique». «Il y a des images du passé que nous ne voulons pas revoir», a-t-il souligné, excluant la réapparition de la contrebande. L'idée, a expliqué le ministre, est d'agir comme cela a été fait avec le passage des personnes. «Il faut une ouverture progressive précisément pour ne pas retomber dans les erreurs du passé», a-t-il souligné. José Manuel Albares a confirmé qu'il était prévu de rouvrir la douane de Melilla et d'ouvrir la nouvelle douane de Ceuta avant la réunion de haut niveau avec le Maroc, en anticipant que le sommet pourrait avoir lieu entre la dernière semaine de janvier ou la première de février. Des dates qui ont été annoncées lors de la réunion avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, le 24 novembre dernier à Barcelone. Comme l'a expliqué Albares, les deux pays veulent «une ouverture ordonnée et progressive» desdites douanes. D'ailleurs, le chef de la diplomatie a promis que ce sommet «va donner un nouvel élan à une relation bilatérale qui est extrêmement bénéfique pour les deux» pays, en insistant sur le fait que le commerce entre Rabat et Madrid a augmenté de près de 30% cette année et que les arrivées d'immigrants en provenance du Maroc ont diminué. Les frontières terrestres avec le Maroc ont été rouvertes le 15 mai, mais uniquement aux citoyens de l'Union européenne et titulaires d'un permis de circulation sur le territoire Schengen. À partir du 31 mai, une deuxième phase a commencé, permettant l'accès aux «travailleurs frontaliers légalement reconnus», sans que la situation pour le reste des Marocains ne soit pour l'instant résolue, rappelle-t-on.