Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a confirmé que la réunion de haut niveau avec Rabat se tiendra comme prévu en début de semaine selon le calendrier convenu avec Nasser Bourita. Cependant, la situation avec l'Algérie est au point mort. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a confirmé, lors d'une interview accordée à l'agence Europa Press, la tenue d'une réunion de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne qui aura lieu la dernière semaine de janvier ou la première semaine de février. Cette réunion, annoncée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, vise à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays, qui sont déjà extrêmement bénéfiques pour les deux parties. Selon Albares, le commerce entre le Maroc et l'Espagne a augmenté de près de 30% cette année, tandis que les arrivées de migrants en provenance du Maroc ont diminué, ce qui a fait de cette route migratoire vers l'Europe la seule en décroissance. En outre, le chef de la diplomatie espagnole a confirmé la réouverture de la douane de Melilla et l'ouverture d'une nouvelle douane à Sebta avant le sommet, comme cela avait déjà été indiqué lors de sa rencontre avec Nasser Bourita le 24 novembre à Barcelone. Il a expliqué que l'idée était d'agir de manière à éviter les erreurs du passé en faisant une ouverture progressive, plutôt que de retomber dans les problèmes du passé. « Il y a des images du passé qu'on ne veut plus revoir », a-t-il déclaré, excluant toute possibilité de voir le commerce « atypique » réapparaître. Les frontières terrestres entre le Maroc et l'Espagne ont rouvert le 15 mai, mais uniquement aux citoyens de l'Union européenne et avec l'autorisation de circuler sur le territoire Schengen. Depuis le 31 mai, une deuxième phase a permis l'accès aux « travailleurs frontaliers légalement reconnus », mais la situation pour le reste des Marocains n'a pas encore été résolue. Le ministre espagnol a indiqué que l'Espagne souhaitait que l'ouverture des frontières soit progressive afin d'éviter les problèmes du passé et de garantir que tout se déroule de manière ordonnée. L'Espagne espère une réorientation de sa relation avec l'Algérie En ce qui concerne l'Algérie, Albares a insisté pour que le gouvernement espagnol maintienne « sa main tendue » et est convaincu que la relation peut être réorientée compte tenu de l'amitié entre les deux peuples. Il a déclaré que l'Espagne souhaitait une relation comme celle qu'elle entretient avec ses autres voisins, « basée sur le respect mutuel, le bénéfice mutuel, la non-ingérence dans les affaires intérieures et guidée par l'amitié ». Le chef de la diplomatie espagnole a souligné que l'Algérie est un « fournisseur fiable qui respecte toujours ses contrats internationaux » en matière de gaz, mais a reconnu qu'il y avait encore des opérations commerciales bloquées entre les deux pays suite à la décision d'Alger de suspendre le traité d'amitié en juin dernier. Il a déclaré que l'Espagne n'a rien fait pour bloquer ces opérations commerciales et s'est immédiatement rendu à Bruxelles après la décision d'Alger pour demander le soutien de la Commission européenne. Chaque fois qu'une opération est bloquée, Albares a déclaré que l'Espagne la renvoie à la Commission européenne en espérant obtenir un soutien pour débloquer la situation. Il a souligné que l'Espagne était convaincue que la relation avec l'Algérie pouvait être réorientée compte tenu de l'amitié entre les deux peuples et de la confiance mutuelle qui existe entre eux.