Brahim Ghali ne s'est pas déplacé à Addis-Abeba pour prendre part au sommet ordinaire de l'Union africaine. Depuis sa prise des commandes du Polisario, en juillet 2016, c'est la première fois qu'il rate un conclave de l'organisation continentale. «Brahim Ghali a été contraint de rester dans les camps de Tindouf pour tenter de circonscrire l'onde de colère que l'annonce de la composition du nouveau gouvernement, a déclenchée», explique, dans des déclarations à Yabiladi, une source basée à Laayoune. «Les foyers de la contestation sont localisées dans les tribus des Oulads Tidrarine et Oulads Dlim. La première a perdu le très prestigieux poste de "ministre des Affaires étrangères" que Mohamed Salem Ould Salek avait exercé depuis 1998», indique la même source. «Quant à la deuxième tribu, elle a déchanté après avoir nourri l'espoir de voir son fils Abdelakder Taleb Omar, l'actuel représentant du Front à Alger, conduire le nouveau gouvernement. Pire, elle a même perdu le "ministère de l'Intérieur", qu'occupait dans l'ancien cabinet Omar Mansour, désormais tombé dans l'escarcelle d'une Algérienne de Tindouf. Le Polisario est d'abord une organisation tribale qui s'appuie principalement sur les Rguibates avec le soutien des Oulads Tidrarine et les Oulads Dlim», ajoute-elle. Au sommet de l'Union africaine, la délégation du Polisario est conduite par Hamma Salama, le président du «Parlement».