Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a indiqué, jeudi, qu'il maintient sa plainte contre Michel Houllebecq, après ses propos sur les musulmans, tenus dans la revue Front Populaire de Michel Onfray. «Il aurait dû s'excuser, ce n'est pas le cas», a expliqué Abdallah Zekri, le délégué général CFCM, réagissant auprès de BFM TV à la tribune de Michel Houllebecq parue hier dans Le Point. Jeudi, une rencontre entre l'écrivain et le recteur de la Grande mosquée de Paris, qui avait annoncé porter plainte contre lui, a eu lieu, à l'initiative du grand rabbin de France. À la suite de cet échange, le recteur a décidé de suspendre son action en justice. «En ce qui nous concerne, on n'a pas pris la décision d'arrêter nos plaintes», a déclaré Abdallah Zekri sur BFMTV, en référence à l'intention du CFCM de porter plainte contre Michel Houellebecq et contre Michel Onfray. Abdallah Zekri a toutefois précisé qu'il n'aurait «aucun problème» à rencontrer l'écrivain comme l'a fait la Grande mosquée de Paris, «mais il faudrait qu'il comprenne». «Je demande une seule chose : de ne plus parler des musulmans dans leur globalité [...] Il faut qu'on nous considère une fois pour toutes comme des Français et non pas comme des Français à part», a conclu le représentant du CFCM. Hier, après le Collectif contre l'islamophobie en Europe (CCIE) et SOS Racisme, l'Union des mosquées de France (UMF) a annoncé le dépôt d'une plainte après les propos de Jean-Claude Dassier sur CNews pour «injure publique» et «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence».