L'écrivain français Michel Houellebecq a publié une tribune sur Le Point, où il a répondu aux accusations d'appel à la haine et d'islamophobie, portées contre lui par la Grande mosquée de Paris. Sur un ton provocateur, il a estimé que la deuxième accusation est «davantage plus pertinente». «L'islam est une religion qui ne m'inspire guère de considération, dans une certaine mesure je plaide donc coupable ; à condition d'ajouter que je suis un islamophobe à temps partiel», a-t-il écrit. La polémique a commencé par une interview de Houellebecq, parue en novembre dernier dans la revue Front populaire. L'écrivain y a indiqué que les citoyens français «de souche» ne voulaient pas que les musulmans «s'assimilent», mais «qu'ils arrêtent de les voler» ou qu'ils optent pour quitter la France. Autrement, il redoute «des Bataclan à l'envers». Dans sa tribune, Houellebecq est revenu sur ses propos concernant une éventuelle «guerre civile en France». «Lorsqu'une enclave islamiste se sera créée, encore peuplée par quelques 'Gaulois', et même par quelques juifs très courageux ou très pauvres, alors je pense en effet que des actes de résistance auront lieu – c'est-à-dire des actes terroristes, parce que la résistance c'est ça», a-t-il écrit. Jeudi 29 décembre 2022, le recteur de la mosquée, Chems-Eddine Hafiz a notamment regretté que Houellebecq ne mette pas «toute son intelligence au service de la communauté nationale, afin de trouver des solutions face à l'essentialisation de la religion musulmane». Au lieu de cela, le recteur considère que l'écrivain fait l'amalgame entre terrorisme et islam, ce qui est «inacceptable».