Le Bureau national unifié des contrôleurs de la circulation aérienne du Maroc, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé, ce jeudi, avoir reçu une invitation officielle du gouvernement. Une invitation qui intervient après l'annonce, par le bureau, d'une grève de 15 jours à partir du 8 octobre. Sur sa page Facebook, le bureau national a précisé que l'invitation lui a été adressée par Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, mandaté par le chef du gouvernement. La réunion se tiendra cet après-midi au siège du ministère à Rabat. Le bureau national unifié des contrôleurs aériens a annoncé, mardi, un mouvement social à partir du 8 octobre, notant que dès ce samedi, les contrôleurs aériens assureront «un service minimum dans l'intégralité de l'espace aérien marocain pour une durée de 15 jours». «En conséquence, durant l'action sociale, les contrôleurs aériens cesseront toute fourniture des services de la circulation aérienne dans l'ensemble des aéroports et espace aérien marocains. Toutefois, les services de contrôle de la navigation aérienne seront assurés au profit des vols du palais royal, des vols d'Etat, des vols militaires, des vols sanitaires, des vols à caractère purement humanitaire et des vols participants à des opérations de recherche et de sauvetage», précise le communiqué. Les contrôleurs aériens ont affirmé avoir «montré un niveau très élevé de maturité et de sagesse lors des rencontres avec l'administration, mais malheureusement les négociations sur l'accord du 3 août 2022 et les points restants du protocole d'accord de 2019 et de son annexe se sont soldées par un retentissant échec». Le bureau se réserve le droit de «prolonger, sursoir ou annuler le mouvement social en fonction des circonstances». A rappeler qu'un bras de fer entre les contrôleurs aériens et l'Office national des aéroports (ONDA) se poursuit depuis août dernier. Les contrôleurs avaient accusé l'office de l'ONDA de «bafouer» des règles et procédures, de viser quatre de ses membres et de vouloir «condamner un mouvement social et se venger de tout le corps des contrôleurs».