L'Algérie a protesté, le 19 mars, contre le soutien du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental par le rappel «avec effet immédiat» de son ambassadeur à Madrid. Depuis, la représentation algérienne est gérée par un chargé d'affaires. Une situation appelée à s'installer dans la durée. En l'absence de signaux annonciateurs d'une éventuelle normalisation des relations entre Alger et Madrid, le gouvernement algérien a décidé, ce mardi 12 juillet, de nommer son ambassadeur en Espagne, Said Moussi, à la tête de sa chancellerie en France. Cette nomination de Moussi intervient au lendemain de la publication par les médias espagnols de la dégringolade de l'Algérie sur le marché du gaz espagnol. Cette carte pour tenter de faire plier l'exécutif présidé par Pedro Sanchez s'est ainsi dégonflée comme une baudruche. D'ailleurs le Maroc est à nouveau livré en gaz par le gazoduc Maghreb Europe via l'Espagne. Pour rappel, le ministère algérien des Affaires étrangères avait justifié le rappel de Said Mousssi pour consultations en déclarant sa «surprise quant au brusque revirement de position de l'ex-puissance administrante du Sahara occidental» (l'Espagne, ndlr).