A la veille de la comparution de Pedro Sanchez devant les députés pour expliquer la nouvelle étape dans les relations avec le Maroc, Podemos a tenu à exprimer son «profond désaccord» avec la politique du socialiste sur ce sujet. La formation d'extrême gauche, membre de la coalition gouvernementale au pouvoir depuis janvier 2020, a qualifié d' «erreur» le fait que le chef de l'exécutif n'ait pas défendu «le referendum d'autodétermination du peuple sahraoui», a indiqué Pablo Fernández, porte-parole de Podemos, lors d'une conférence de presse organisée ce lundi 6 juin à Madrid. En revanche, il a salué la position «absolument claire» de son parti sur la question du Sahara occidental, puisque «Podemos continue de défendre le droit à l'autodétermination de la population sahraouie». Pour rappel, les députés de la coalition Unidas-Podemos, la Gauche républicaine catalane et EH Bildu (qui regroupe les indépendantistes basques) avaient présenté, au début d'avril, une proposition condamnant le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental. Au grand dam du Polisario, les auteurs de l'initiative parlementaire avaient mis sous le boisseau les traditionnelles revendications de l' «organisation d'un référendum» et le «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», préférant s'inscrire sur la voie empruntée par le PSOE, exprimée dans un document destiné à sa base. La question du Sahara n'est pas le seul point de discorde entre Podemos et Pedro Sanchez, la guerre en Ukraine et l'organisation du sommet de l'OTAN, les 29 et 30 juin à Madrid, suscitent de profondes divergences entre les deux «alliés».