Les alliés du Polisario à la Chambre basse au Parlement espagnol, entendent mettre davantage de pression sur le chef du gouvernement. Ils veulent aller plus loin que la proposition adoptée le 7 avril, à l'initiative des groupes Unidas-Podemos, la Gauche républicaine catalane et les Basques d'EH Bildu, condamnant le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d'autonomie, par 168 voix pour, 118 contre et 68 abstentions. Le Parti nationaliste basque (PNV, conservateur) exige désormais des députés d'appuyer «le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui», rapporte l'agence Europa Press. La formation estime que «soutenir les prétentions du Maroc pour une autonomie limitée contrevient gravement au droit international, aux principes et aux valeurs de la Charte des Nations unies». Dans sa proposition, le PNV demande aux députés de reconnaitre le «référendum d'autodétermination, seule voie pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptée par les parties». Pour rappel, le texte approuvé le 7 avril par la Chambre basse au Parlement espagnol a fait l'impasse sur «l'organisation d'un référendum» et le «droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». En revanche, il a insisté sur «le dialogue, la négociation et l'accord menés de manière constructive et dans le respect du droit international permettant de parvenir à une solution politique juste, réaliste, viable, durable et mutuellement acceptable au Sahara». En plaidant l'option du referendum d'autodétermination du peuple sahraoui, les partis basques du PNV et d'EH Bildu ainsi que les formations catalanes indépendantistes, ils prêchent également pour leur paroisse. Madrid avait rejeté les résultats du referendum d'indépendance de la Catalogne du 1er octobre 2017, emprisonnant ses promoteurs.