Les familles des migrants marocains disparus, depuis le 27 mars dernier, tiendront un sit-in, mercredi 8 juin, devant la Cour d'appel de Beni Mellal à 11h (heure locale). Le rassemblement se veut symbolique, dans l'objectif de sensibiliser sur la situation des proches concernés et de leurs disparus, partis en mer ou par voie terrestre, sans donner de nouvelles. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, ce lundi, le Comité de suivi du dossier des migrants marocains disparus – section Beni Mellal et régions a réitéré ses revendications pour connaître la vérité et le sort de ces jeunes. Cet appel a été lancé au ministère des Affaires étrangères, au Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et au Croissant-Rouge marocain. Le comité s'est adressé aussi aux associations de défense des droits humains et aux médias pour «mettre en lumière cette question et soutenir les familles en quête de ce qui est advenu de leurs enfants». Par ailleurs, le comité tient comme «responsable direct» le système de visas de contrôle frontalier renforcé, dans le cadre de «politiques iniques imposées par l'Europe aux pays du sud et aux jeunes, en infraction au principe du droit à la libre circulation, tel que prévu par les traités internationaux relatifs aux droits humains». Dans le même registre, le comité de suivi a lancé un appel aux pays membres de l'Union européennes (UE) ainsi qu'à l'Etat marocain, pour «identifier le sort des disparus et prendre la responsabilité de publier des listes nominatives, qui mentionnent également les lieux de détention de ces jeunes». Il appelle également les Etats à œuvrer pour «la libération immédiate» des disparus dont les traces de vie et les preuves de détention sont établies, «considérant que ces personnes ont voulu migrer pour améliorer leur situation de vie et que la migration est un droit, non pas un crime».