Le Maroc participe aux travaux du troisième sommet ibéro-américain sur la migration et la traite des êtres humains lancés aujourd'hui à Mexico. Ce sommet a pour objectif de discuter des solutions à mettre en œuvre pour faire face à la crise migratoire. Le Maroc est représenté aux travaux du troisième sommet ibéro-américain sur la migration et la traite des êtres humains, par le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) qui présentera les contours de l'expérience marocaine en matière de gestion de ce phénomène. Selon ses organisateurs, cet événement sert d'occasion pour conjuguer les efforts en vue de la protection et la promotion des droits des personnes dans le contexte des migrations, et la lutte contre la traite des personnes, en se focalisant sur les crises migratoires en Amérique centrale et au Venezuela et le statut du « pays tiers sûr ». Au programme de ce sommet figurent également des tables rondes sur différentes thématiques, dont "les détentions des personnes migrantes", "la migration extracontinentale", "les flux migratoires extraordinaires" et "la protection internationale des personnes migrantes", une table ronde à laquelle participera le Secrétaire général du CNDH, Mounir Bensaleh. Organisé par la Fédération ibéro-américaine de l'Ombudsman, le Réseau sur les migrants et la traite des êtres humains et la Commission nationale des droits de l'Homme du Mexique, ce sommet est une occasion pour discuter "du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières", "de la traite des personnes" ainsi que "des causes et origines de la migration". Le CNDH compte présenter la nouvelle politique migratoire du Maroc qui est basée sur une approche globale et humaniste et qui prend essence du droit international et de la coopération multilatérale. En effet, les premières étapes de cette politique ont été caractérisées par le lancement en 2014 et 2016 de deux opérations de régularisation de la situation des immigrés en séjour irrégulier selon des critères dûment établis, l'installation de la commission nationale de suivi et de recours, l'élaboration de la stratégie nationale d'immigration et d'asile ainsi que le lancement du processus de réforme juridique régissant la migration, l'asile et la traite des personnes. Pour rappel, le CNDH avait rendu public des recommandations de son rapport sur l'immigration et l'asile dans lequel cette institution a appelé à l'élaboration et la mise en œuvre d'une véritable politique publique protectrice des droits, basée sur la coopération internationale et qui intègre la société civile.