Le Maroc présente encore une fois son expérience réussie en migration. Cette fois-ci c'est au Mexique que le Royaume participe, par le biais du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), au 3ème sommet ibéro-américain tenu tout récemment dans ce pays latino-américain. Initié par la Fédération ibéro-américaine de l'Ombudsman, le Réseau sur les migrants et la traite des êtres humains et la Commission nationale des droits de l'Homme du Mexique, ce sommet a, selon le onseil, été une opportunité pour le CNDH d'échanger autour de l'expérience marocaine en matière de gestion migratoire. Lors de cet événement, le secrétaire général du CNDH, Mounir Bensaleh, est, selon la même source, intervenu dans le cadre de la table ronde sur «La protection internationale des personnes migrantes» organisée le 4 septembre. Ce sommet a également été une occasion pour discuter du «Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières» et de «la traite des personnes » dans le cadre de deux sessions plénières tenues le 3 septembre. Une troisième session plénière s'est tenue le 4 septembre sur «les causes et les origines de la migration». Au programme aussi de ce sommet des tables rondes sur différentes thématiques dont «Les détentions des personnes migrantes», «La migration extracontinentale» et «Les flux migrateurs extraordinaires ». Entre-temps, une exposition de l'art des migrants a aussi agrémenté le programme de ce sommet. Cela étant, le troisième sommet ibéro-américain sera marqué par la participation d'experts et de chercheurs internationaux en matière des droits de l'Homme, d'Ombudsman, de représentants des institutions nationales des droits de l'Homme et du Haut-commissariat aux droits de l'Homme. Pour rappel, le CNDH préside le Groupe de travail sur la migration au sein du Réseau des institutions nationales des droits de l'Homme (RINADH) en représentation des cinq sous-régions africaines. Ce groupe vise à conférer un nouveau cadre, à orienter la réflexion et à promouvoir le dialogue sur la migration et les droits de l'Homme, tout en poursuivant la dynamique des échanges, et en multipliant les échanges d'expériences et le dialogue entre les INDH, la société civile, les gouvernements et les autres acteurs. De plus, le CNDH a publié en septembre 2013 les recommandations de son rapport sur l'immigration et l'asile dans lequel il a appelé à l'élaboration et la mise en œuvre d'une véritable politique publique protectrice des droits, basée sur la coopération internationale et intégrant la société civile. «Le gouvernement, qui a interagi positivement avec les recommandations du Conseil, a mis en place une nouvelle politique migratoire, basée, conformément aux Hautes orientations royales, sur une approche globale et humaniste, qui prend essence du droit international et de la coopération multilatérale», rappelle le Conseil. Les premières étapes de cette politique ont été caractérisées par le lancement en 2014 et 2016 de deux opérations de régularisation de la situation des immigrés en séjour irrégulier selon des critères dûment établis, l'installation de la commission nationale de suivi et de recours, l'élaboration de la stratégie nationale d'immigration et d'asile ainsi que le lancement du processus de réforme juridique régissant la migration, l'asile et la traite des personnes. Des initiatives humanistes qui ont largement réussi et été fort appréciées par la communauté internationale.