A Bejaâd, région de Béni Mellal-Khénifra, l'inquiétude règne depuis plusieurs semaines suite à la disparition d'un groupe de jeunes, candidats à l'immigration irrégulière, au large de Dakhla. Leurs familles sont sans nouvelles et guettent les informations pour connaître le sort de leurs enfants. Dans des déclarations à la presse, l'un des parents des jeunes disparus indique que «l'immigration entre la ville de Dakhla et les Îles Canaries nécessite généralement deux ou trois jours, mais les personnes portées disparues ont maintenant passé plus de 26 jours sans que leurs familles ne reçoivent de nouvelles». «Le nombre des disparus dont les familles sont connues est d'environ 15 jeunes hommes, mais on ne connaît pas le nombre réel qui a entrepris ce mystérieux voyage», déplore-t-il. Il y a quelques jours, l'annonce de la découverte de corps sur les côtes de Dakhla a incité les familles à multiplier les contacts avec les autorités locales, avant d'apprendre qu'il s'agit de dépouilles de migrants subsahariens. «Nous espérons une intervention urgente afin de retrouver les jeunes disparus, qu'ils soient vivants ou morts», indique la même source, qui note que «les familles ont reçu promesses des autorités locales et de sécurité de la ville de faire ce qu'elles peuvent». En réaction à ce drame, le bureau régional de l'Organisation nationale des droits de l'Homme et de lutte contre la corruption (ONDHLC) à Beni Mellal-Khénifra a lancé un appel pour la recherche de ces jeunes. Tout en exprimant son soutien aux familles des victimes de l'immigration irrégulière disparues en mer, elle a exhorté, dans un communiqué, les autorités compétentes à «intensifier la recherche des disparus au plus haut niveau, s'employer à déterminer leur sort et assurer le transport et l'enterrement des morts».