Le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares aurait pris ses distances de la décision de la ministre de la Transition écologique et du défi démographique de répondre positivement à la requête du Maroc, affirment des «sources diplomatiques» espagnoles dans des déclarations au quotidien ABC. Le royaume souhaite bénéficier des installations espagnoles de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL), acheté par Rabat et qui sera ensuite acheminé depuis l'Espagne vers le royaume via le gazoduc Maghreb-Europe (GME). «Le ministère des Affaires étrangères n'a rien à voir avec la décision prise il y a quelques jours» par le département que dirige la 4e vice-présidente du gouvernement, Teresa Ribera, précisent les sources du journal, sous couvert d'anonymat. ABC qualifie ce nouveau développement de la part du ministère des Affaires étrangères de «rétropédalage». Des sources diplomatiques espagnoles ont confié, vendredi à El Pais, que «c'est la première fois depuis de nombreuses années que le Maroc demande une faveur à l'Espagne». Pour rappel, le ministère espagnol de la Transition écologique a confirmé, le mercredi 2 février, avoir répondu «positivement» à la demande du Maroc «de le soutenir à garantir sa sécurité énergétique sur la base des relations commerciales, comme cela devrait être fait avec tout autre partenaire ou voisin». De son côté, Albares a évité d'éclairer la lanterne des professionnels du transport maritime, s'il a déjà informé au préalable l'Algérie de la décision de sa collègue Teresa Ribera.