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Les actionnaires de Maersk appelés à se prononcer sur une interdiction des livraisons d'armes à Israël, le transporteur dément tout acheminement vers l'Etat hébreu
Les propriétaires du géant danois du transport maritime Maersk doivent se prononcer ce mardi sur une proposition d'actionnaires visant à interdire l'acheminement de matériel militaire à destination d'Israël tant que se poursuivent les hostilités à Gaza, une requête que la direction de l'entreprise a jusqu'ici écartée. Portée par le collectif Kritiske Aktionærer, cette résolution sera examinée lors de l'assemblée générale annuelle de Maersk. Son adoption contraindrait l'armateur à cesser tout acheminement de matériel de guerre vers l'Etat hébreu. Dans un communiqué, le groupe a exprimé son opposition à cette requête, arguant que «l'entreprise ne transporte pas d'armes vers Israël», remettant ainsi en cause la légitimité même du débat. Une affirmation contestée par des organisations militantes qui s'appuient sur des investigations menées par la presse danoise. Selon le média Danwatch et le quotidien Ekstra Bladet, des documents de transport établis par Maersk attesteraient d'expéditions de véhicules blindés et d'équipements militaires vers Israël. Le sujet s'inscrit dans un climat de tensions croissantes, alors que des experts des Nations unies exhortent les Etats à instaurer des sanctions et un embargo sur les armes à destination d'Israël, jugeant que la campagne militaire menée dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 – et qui, d'après les autorités sanitaires locales, aurait causé la mort de plus de 48 000 Palestiniens – s'apparente à un génocide. Israël rejette avec véhémence ces accusations. Par ailleurs, l'organisation Eko soumettra un projet distinct visant à exiger de Maersk une transparence accrue en matière de respect des droits humains, en particulier dans les zones où ses activités présentent des risques accrus, notamment en lien avec les expéditions de matériel militaire. Ce second texte ne bénéficie pas non plus du soutien du conseil d'administration. Le Danemark, où Maersk a son siège, n'a à ce jour adopté aucune restriction sur l'exportation d'armes vers Israël et ne dispose d'aucun embargo en la matière.