Alors que la ministre espagnole de la Transition écologique est à Alger, les autorités algérienne avance une nouvelle piste pour répondre aux besoins en gaz de l'Espagne. Comme prévu, la 3e vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera s'est rendue ce mercredi à Alger. Au terme de ses entretiens avec le ministre algérien de l'Energie et des mines, Mohamed Arkab, la responsable ibérique a félicité les autorités du voisin de l'Est pour leur «engagement» à garantir l'approvisionnement de son pays en gaz et à «honorer les contrats», signés à cet effet par les entreprises espagnoles et algériennes. La ministre a affirmé avoir reçu «la garantie totale» qu'après le 31 octobre, date de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe qui passe via le Maroc, son pays continuera à recevoir les «mêmes quantités en gaz qu'aujourd'hui», rapporte la Vanguardia. Les mêmes assurances étaient données au ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lors de sa visite à Alger du 30 septembre. «Le ministre nous a expliqué comment procéder à ce transport de gaz par le gazoduc Medgaz, étant donné que le contrat du gazoduc maghrébin expire le 31 octobre et comment le compléter par du gaz naturel liquéfié, selon un calendrier que nous devons préciser de la meilleure façon possible pour s'assurer que tout fonctionne également de la manière la plus fluide», a indiqué Mme Ribera. L'Algérie avance une autre piste, mais couteuse Alors que la 3e vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, discutait avec le ministre Mohamed Arkab, l'Algérie a avancé une nouvelle piste. Dans des déclarations à Echourouk et sous couvert d'anonymat, une source au ministère algérien de l'Energie a précisé qu'en attendant l'augmentation des capacités de transport supplémentaires sur le gazoduc Medgaz vers l'Espagne, «l'Algérie pourra approvisionner ce pays en gaz liquéfié dont les prix diffèrent quelque peu par rapport au gaz naturel qui arrive par pipeline». La même source a évoqué aussi la possibilité de fournir l'Espagne à travers le gazoduc transméditerranéen qui alimente l'Italie, via la Tunisie, ajoutant que «ce pipeline n'est pas pleinement exploité». Les quantités qui dépassent les besoins de Rome peuvent être acheminées à Madrid sous forme de gaz liquéfié (GNL) via des navires. «Cette option nécessite que le client accepte le processus, car il implique des coûts supplémentaires». Des propos qui contredisent ceux du PDG de Sonatrach qui avait affirmé que l'augmentation de la capacité de Medgaz de 25% de plus sera opérationnelle à partir du quatrième trimestre de 2021. «L'Algérie pourra fournir l'Espagne, mais également répondre à une éventuelle demande supplémentaire du marché espagnol sans aucun problème», avait indiqué Taoufik Hakkar. Dans ses déclarations à la presse, la responsable espagnole a passé sous silence la partie qui assumera la différence de coût entre le gaz naturel acheminé par pipeline et le gaz liquéfié transporté par bateaux. Hier, le média OK Diario a rapporté que «le gouvernement Sanchez a besoin de toute urgence de 10 000 millions de mètres cubes pour éviter non seulement les pénuries, mais aussi des tensions sociales», qui pourraient être déclenchées par «la crise économique et la hausse des prix de l'électricité».