Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Abdellatif Miraoui a mobilisé une commission d'enquête pour s'enquérir des faits de harcèlement sexuel reprochés à un professeur à l'Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) à Oujda. Cette décision a été prise au lendemain des révélations de témoignages anonymes sur l'affaire. Citant des sources informées, Le360 a rapporté que la commission s'est déplacée dès mercredi matin à Oujda. Composée de fonctionnaires de l'Inspection générale du ministère, elle devra déterminer la véracité et l'ampleur des faits, en auditionnant «l'ensemble des concerné(e)s en la présence, éventuellement, d'un huissier de justice». Un rapport sera ensuite soumis au ministre. Harcèlement sexuel : Les étudiantes de l'ENCG Oujda dénoncent le chantage d'un professeur Mais l'action du ministère ne se limitera pas uniquement au cas de l'ENCG. Les mêmes sources ont fait savoir que Miraoui «a ordonné la mise en place de cellules de crise à chaque fois que surgiront de nouvelles affaires de ce genre». Par ailleurs, il a «donné ses instructions pour instaurer un numéro vert, valable pour tous les établissements universitaires et les grandes écoles, dont les interlocuteurs sont chargés de recevoir et d'instruire l'ensemble des plaintes qui seront recueillies, y compris les plaintes anonymement formulées». A cet effet, le ministre a convoqué «l'ensemble des présidents des universités du Maroc» à une réunion prévue jeudi 30 décembre, pour une séance de travail sur ces affaires. Après que celle de l'ENCG-Oujda a été révélée, la présidence de l'Université Mohammed Ier à Oujda a annoncé enquêter sur les faits pour «faire connaître la vérité» et «préserver la dignité des étudiantes». Une cellule d'écoute a été mise en place pour accueillir les plaintes, tandis qu'un numéro vert a été lancé au niveau de l'université.