Le ministre français de l'Intérieur français, Gérald Darmanin a annoncé mardi que le conseil des ministres, prévu ce mercredi, discutera notamment des procédures pour fermer six lieux de culte et dissoudre plusieurs associations sur des soupçons de propagande d'islamisme radical, informe Europe 1. En plus de ces fermetures et dissolutions, le ministre a demandé aux préfets d'interdire «toute conversion de titre de séjour d'un imam détaché» par un Etat étranger. Depuis novembre 2020, un tiers des 89 lieux de culte «soupçonnés d'être radicaux et répertoriés par les services de renseignement» ont subi un contrôle des autorités, tandis que «des procédures étaient enclenchées pour en fermer six autres» en Meurthe-et-Moselle, en Côte-d'Or, dans le Rhône, le Gard et la Sarthe. Selon le ministre, la maison d'édition islamiste Nawa, basée en Ariège, fait partie des cas discutés ce mercredi en ce qu'elle «incite à l'extermination des juifs et légitime la lapidation des homosexuels». La ligue de défense noire africaine sera aussi proposée à la dissolution par l'Intérieur pour ses «appels à la haine et à la discrimination». Dix autres associations seront proposées à la dissolution selon le ministre, dont «une structure censée lutter contre l'islamophobie dans le Rhône, une association salafiste dans l'Est, une autre qui verse dans le pseudo-humanitaire». Le 24 septembre, le gouvernement avait déjà obtenu confirmation par le Conseil d'Etat de la dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France et de Baraka City, intervenue un an plus tôt peu après l'assassinat de Samuel Paty.