Le Parti socialiste unifié (PSU) est plus que jamais déchiré, au lendemain de la décision annoncée par sa secrétaire générale de claquer la porte de la Fédération de la gauche démocratique, alliance regroupant outre son parti, le CNI et le PADS. Mardi, dans un communiqué, le bureau politique du parti de la Bougie a appuyé la décision de Nabila Mounib. Lors d'une réunion organisationnelle avec les secrétaires des sections locales et régionales, un rapport de la secrétaire générale sur les développements qu'a connu la FGD concernant la gestion des prochaines élections a été présenté. «La rencontre s'est clôturée en insistant sur le soutien de Nabila Mounib et la condamnation des campagnes ciblant sa personne», poursuit le communiqué. Le bureau politique du PSU a également annoncé être désormais «chargé de gérer cette étape, avec la modération et clairvoyance nécessaires, afin de préserver l'unité du parti et la multiplicité de ses composantes, et de faire de cette pluralité un point fort». Quant à l'alliance annoncée par le Congrès national ittihadi (CNI) et le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS), le communiqué a souligné que les secrétaires locaux et régionaux se sont «engagés à [la] traiter positivement et à éviter les conflits sur les circonscriptions électorales». Cette sortie intervient alors que 100 membres du Conseil national du PSU ont signé un communiqué où ils se disent «surpris» par la décision «choquante» prise «unilatéralement» par Mounib pour retirer le parti de la déclaration commune présentée au ministère de l'Intérieur, concernant la participation du PSU, du CNI et du PADS aux prochaines élections sous les couleurs de la FGD. Pour les signataires, cette décision «contredit l'orientation tracée par la liste "Nouvel Horizon", qui a remporté 80% des voix lors du dernier congrès du parti, ainsi que le contenu du programme présenté par la secrétaire générale Nabila Mounib devant le Conseil national» qui prévoyait une fusion entre le PSU, le PADS et le CNI. Tout en considérant que la secrétaire générale a «outrepassé ses prérogatives» et les statuts du parti, ils ont rappelé que le Conseil national reste la plus haute autorité décisionnelle après le Congrès ordinaire. Les signataires conduits par des figures du PSU, comme Mohamed Sassi, Mohamed M'jahed, Mohamed Hafid, Abdelaziz Nouidi et Mustapha Chennaoui, ont souligné leur adhésion au projet de fusion dans le cadre de la FGD, soulignant qu'ils ne sont pas «du tout prêts à revenir en arrière». Ils ont également annoncé le lancement de pourparlers avec les militnats du parti dans diverses régions «pour discuter moyens de faire face à la situation résultant de la décision du 29 juin et de formuler la réponse politique et organisationnelle nécessaire».