Fadel Breika, auteur de l'une des plaintes contre Brahim Ghali, témoignera demain devant le juge d'instruction à l'Audience nationale, Santiago Pedraz. L'opposant sahraoui devra apporter des preuves sur la torture qu'il a subie durant des mois, de juin 2019 à novembre 2019, dans les prisons du Polisario, rapporte Europa Press. L'épouse de Breika, qui avait été victime d'une campagne de lynchage médiatique orchestrée par des sites pro-Polisario, et ses deux anciens camarades de cellule, Mahmoud Zeidan et Moulay Abba Bouzeid, seront également auditionnés par Pedraz. L'activiste des droits de l'Homme, de nationalité espagnole, accuse en effet Brahim Ghali de «crimes, contre l'humanité de détention illégale et de torture et contre l'humanité» commis en 2019 dans les camps de Tindouf. Pour rappel María José Malagón, l'avocate de Fadel Breika avait demandé, le 7 juin à la justice espagnole, d'auditionner des témoins sahraouis à même de corroborer les accusations de son client. Les enlèvements des trois opposants ont déjà fait l'objet de condamnation de la part d'organisations internationales des droits de l'Homme, comme Human Rights Watch (HRW). Fadel Breika avait pris la parole, le 6 mars 2020 lors de la 43e session du Conseil des droits des de l'Homme à l'ONU, pour dénoncer les conditions de son arrestation. A rappeler que Brahim Ghali a comparu furtivement, le 1er juin et par visioconférence, devant le juge d'instruction Santiago Pedraz. Quelques heures plus tard, il était de retour à Alger en provenance de l'Espagne, où il était hospitalisé.