L'avocate du journaliste sahraoui Fadel Breica, enlevé et torturé par des membres du Front Polisario dans les camps de Tindouf (Algérie), a demandé au juge de l'Audience nationale espagnole, Santiago Pedraz de veiller à ce que Brahim Ghali signe sa convocation pour le 1er juin prochain. Citée par le média espagnol La Razón, María José Malagón a également demandé des mesures d'assurance afin que le secrétaire général du Polisario, visé par la plainte de son client, se trouve en Espagne à cette date et puisse être auditionné. Dans son plaidoyer qu'elle a présenté au juge, l'avocate a rappelé la manière «peu orthodoxe» avec laquelle Brahim Ghali a pu accéder au territoire espagnol. Elle pointe du doigt «l'immense risque que la sortie de Ghali se produise de la même manière». Pour cette raison, des mesures nécessaires sont demandées pour garantir que son audition se déroule le 1er juin. L'avocate a ainsi proposé à ce que l'hôpital de Logroño où il est admis «rende compte à tout moment de l'évolution de l'état de santé de Ghali» et que «la personne faisant l'objet de l'enquête déclare l'endroit où elle a fixé sa résidence une fois qu'elle aura quitté l'hôpital» et que «leur passeport ou tout autre document permettant leur départ lui soit retiré». Le secrétaire général du Front Polisario est hospitalisé depuis le 18 avril dernier à l'hôpital de San Pedro de Logroño. Il aurait déjà quitté les soins intensifs, ajoute le média. La Razón rappelle l'information relayée, mardi, par El Pais selon laquelle Brahim Ghali avait présenté son «passeport diplomatique» pour accéder au territoire espagnol et sa fausse identité pour son admission à l'hôpital de San Pedro de Logroño.