Commission européenne a déclaré, ce mercredi, qu'elle espère que le Maroc prendra des mesures pour résoudre la crise déclenchée par l'arrivée à Ceuta, les deux derniers jours, de milliers de Marocains. Selon El Faro de Ceuta, cette déclaration intervient après les contacts entre le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhelyi, et les autorités marocaines. Le commissaire Varhelyi «a contacté les autorités marocaines, qui ont promis de contrôler la situation», a confié le porte-parole de la commission, Christian Wigand. Selon Bruxelles, avec le «dialogue» et le «partenariat» existants entre l'UE et le Maroc, «fondés sur la confiance et l'engagement mutuels, des solutions communes peuvent être trouvées». La chose la plus importante, a rappelé Christian Wigand, est que le Maroc reste déterminé à empêcher les départs de migrants irréguliers et que ceux qui n'ont pas le droit de rester dans l'UE soient renvoyés. «Notre politique migratoire ne dépend pas de la pression que l'un ou l'autre tente d'exercer sur l'UE. C'est un message clair, basé sur ce que nous avons déjà fait par le passé dans ce domaine», a ajouté pour sa part le porte-parole en chef de la Commission européenne, Eric Mamer, lors de la conférence de presse quotidienne de la CU. Les porte-parole de celle-ci ont refusé de commenter les déclarations faites ce mercredi par le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas. Ce dernier a confié, dans des déclarations à la radio publique espagnole, «l'Europe ne se laissera intimider par personne». «La politique européenne de migration et d'asile est basée sur les propositions contenues dans le Pacte européen qui Bruxelles espère adopter le plus tôt possible», a précisé Eric Mamer. Pour sa part, Ana Pisonero, porte-parole du développement communautaire a rappelé que le Maroc est le deuxième plus grand bénéficiaire des fonds européens pour la gestion des migrations, parmi les pays du sud, rappelant que le royaume a reçu, jusqu'à ce jour, 346 millions d'euros pour des projets et programmes, tous provenant du fonds fiduciaire de l'UE pour l'Afrique.