L'Association marocaine de lutte contre la corruption (Transparency Maroc) a exprimé, ce jeudi sa «plus grande dénonciation» au sujet de la violation de la vie privée subie par son ancien secrétaire général et militant des droits humains Fouad Abdelmoumni. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, Transparency Maroc dénonce ainsi «l'intrusion dans son logement d'une manière arbitraire et illégale et l'enregistrement de sa relation intime». Une violation «en contradiction avec les législations nationales et les conventions internationales en la matière», qui insistent sur «le droit à l'inviolabilité de la vie privée», estime l'ONG. Celle-ci ajoute que «cette pratique s'inscrit dans le contexte clair de la régression des libertés publiques» au Maroc. Transparency Maroc rappelle, dans ce sens, «l'arrestation de militants des droits humains et de journalistes, connus pour leur critique des politiques publiques, notamment celles liées à la rente, à la violation des droits et libertés et leurs enquêtes sur certains sujets connexes et qui sont victimes de détentions arbitraires sans procès». L'occasion pour l'association de souligner également que plusieurs ONG «n'ont pas reçu leurs récépissés de constitution ou de renouvellement de leurs structures ou l'interdiction de leurs activités malgré la prise des mesures de précaution», rappelant son propre cas et précisant avoir été «interdit de mener trois activités depuis début 2021, malgré la prise des mesures de précaution liées au Covid-19». «Transparency Maroc exprime sa solidarité avec Fouad Abdelmoumni et avec toutes les victimes de diffamation, détention arbitraire et de procès non équitables et appellent les pouvoir publics à mettre fin aux tensions sociales, en libérant les détenus politiques et lesprisonniers d'opinion et en respectant les exigences constitutionnelles, les lois marocaines etles traités internationaux ratifiés par le Maroc.» A rappeler qu'en octobre dernier, des vidéos ont été partagées sur les réseaux sociaux, présentées comme étant une «relation intime» du militant associatif. Elles ont également été accompagnées d'articles de presse diffamatoires à l'encontre de Fouad Abdelmoumni.