La pandémie du Covid-19 a durement frappé l'économie et le commerce du Maroc, notamment en raison de la baisse des importations et des exportations de marchandises. L'Office marocain des changes a annoncé début août que le déficit commercial du Maroc avait baissé de 18,2%, à près de 100,08 milliards de dirhams. L'office des changes a justifié la baisse par les baisses respectives des importations et exportations de biens, de 17,5% à 240,08 milliards de dirhams et de 17% à 140 milliards de dirhams, par rapport à la même période l'année précédente. La baisse a été de 14% pour les importations et de 1,5% pour les exportations sur une base trimestrielle. Le bureau a justifié la baisse des importations de biens en raison de la baisse des importations de presque tous les groupes de produits. Cela comprend les produits de consommation finis, les produits énergétiques, les biens d'équipement, les produits semi-finis et les produits bruts. Au niveau des exportations, la baisse fait suite à la baisse des ventes de presque tous les secteurs, dont l'automobile, le textile et cuir, l'aéronautique, l'agriculture et l'agroalimentaire, les phosphates et leurs dérivés, les autres extractions minières, l'électronique et l'électricité, et d'autres industries. Le gouvernement marocain a reconnu que la pandémie de Covid-19 a eu un impact direct sur le commerce du pays. Les statistiques du bureau de change ont montré en juillet que les importations globales ont enregistré une baisse annuelle de 16,9% entre janvier et mai, tandis que les importations spécifiquement de biens de consommation finis ont diminué de 11 milliards de dirhams. BAM reste optimiste Malgré la crise sanitaire du Covid-19, les transferts des MRE n'accuseront qu'une légère baisse en 2020, soit 5%, avant de s'améliorer de 2,4% l'année prochaine. Ce sont les conclusions du Conseil de Bank Al Maghrib à l'issue de la troisième réunion trimestrielle. Lors de la réunion consacrée à l'analyse de l'évolution de la conjoncture économique du pays sur les six derniers mois, le Conseil prévoit de nouvelles rentrées d'argent en 2020, sous forme de dons extérieurs. Un total de 7,2 milliards de dirhams est attendu cette année, dont 0,8 milliard en provenance des pays du Conseil de coopération du Golfe. L'impact de la pandémie devra se ressentir au niveau des exportations, souligne Bank Al Maghrib. Celles-ci accuseront une chute de 16,6% en 2020, avant de reprendre une courbe ascendante en 2021, avec une hausse de 22,4 %, en partie grâce au secteur automobile. Sur la base d'une baisse de 5% des transferts des MRE et d'1,5% des IDE, et d'un solde voyage au rouge (les recettes vont passer de 78,8 milliards de dirhams en 2019 à 23,9 milliards de dirhams en 2020), l'encours des réserves internationales devra se maintenir à 294,7 milliards de dirhams, grâce aux financements extérieurs. L'année dernière, les envois de fonds de la diaspora mondiale se sont élevés à 650 milliards de dollars, soit trois fois le montant de l'aide étrangère accordée aux pays en développement. Ce flux contribue de manière significative à réduire la pauvreté, en fournissant des fonds pour la santé, l'éducation et le lancement d'entreprises. Les MRE jouent un rôle important dans l'économie du pays. Les transferts d'argent de la diaspora ont atteint plus de 60 milliards de dollars en 2015, soit 6% du PIB du pays, selon un rapport de 2017 de la Banque mondiale.