Cette semaine, la FIFA, a agi de manière frénétique et farfelue à la limite ridicule sur deux affaires concernant le Mondial 2026 qui commence à être une patate très chaude pour Gianni Infantino qui, très obnubilé par l'argent tente par tous les moyens d'honorer ses engagements de campagne. Mais le respect des engagements vis-à-vis des fédérations n'est plus le problème, c'est sa gouvernance qui est décriée notamment l'attribution du mondial 2026 où le président tente par tous les moyens de l'attribuer à la candidature nord-américaine pour diverses raisons. Et cette ambition le pousse à être ridicule que stratège. Tout d'abord, de nouvelles affirmations ont été faites selon lesquelles Gianni Infantino tenterait d'éliminer la candidature marocaine pour la Coupe du monde 2026 avant même que le vote n'ait eu lieu (afin de se rassurer). Ces intentions ont été encore étayées par la procédure d'éthique intentée contre la secrétaire générale Fatma Samoura, initiée et ensuite rejetée sur un prétendu lien avec son compatriote "El Hadji Diouf". Le comité d'éthique évoque un soi-disant lien familial non déclaré entre le plus haut fonctionnaire féminin de la FIFA et l'ancien joueur de Liverpool (Premier League anglaise). La rumeur s'est intensifiée quand il a été annoncé que Samoura avait fait l'objet d'une enquête de la commission d'éthique (l'autre bras armé de Infantino). Cette dernière a alors qualifié à juste titre l'histoire de ridicule, niant tout lien de ce genre, les Marocains étaient naturellement frustrés et fâchés de ce qu'ils considéraient comme «une autre tentative honteuse de saper le processus de candidature». D'ailleurs, la presse marocaine a déclaré "sans aucun doute qui est derrière la conspiration", bien que Samoura insiste sans surprise sur le fait que "100%" de ce qui est avancé, n'avait rien à voir avec Infantino, pas surprenant d'ailleurs. Les dénégations ont été véhémentes, mais il semble qu'une scission se soit ouverte au sein de la direction de la FIFA, une caverne qui ne peut que s'approfondir, a rapporté ''playthegame'' sans autre précision. La FIFA cherchait désespérément à éviter la corruption présumée qui a frappé les courses de la Coupe du Monde 2018 et 2022 lorsqu'elles ont entamé un processus « juste et transparent » pour 2026 mais la controverse persiste, cette fois-ci avec un parti-pris manifeste d'Infantino et cela a été notée à plusieurs reprises. Malgré la lettre de Fouzi Lekjaa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football, adressée au Président de la FIFA, les officiels pensent que Infantino fait tout son possible pour que le Maroc ne soit pas candidat au Congrès de la FIFA à Moscou le 13 juin. D'ailleurs le même Infantino a demandé aux membres de la Task Force, qui a inspecté les deux offres avec des degrés de satisfaction différents, de trouver des failles dans le dossier marocain. Infantino : Mammon ? Infantino convoque une réunion du Bureau de la FIFA - les cinq présidents de la Confédération et le Président de la FIFA - après que l'instance dirigeante du football mondial a reçu une offre de droits de 25 milliards de dollars cité par PanoraPost à propos des réaménagements du calendrier de football. Cela arrive à un moment où le fantôme du passé de la FIFA plane toujours sur l'instance du football mondial comme un nuage sombre et sinistre, où les sponsors restent réticents et continuent à débourser pour des coûts juridiques excessifs avec l'enquête du Département de Justice des Etats-Unis sur la corruption. Pas étonnant qu'Infantino soit si désireux d'avoir le tournoi dans la région (afin de se garantir une immunité). Parce que les actions de la FIFA au cours de la dernière semaine, et pour la majorité du mandat d'Infantino, se résument à l'argent. Pour rappel, Infantino avait promis de donner à chacune des 211 associations membres 5 millions de dollars tous les quatre ans pour le développement du football, ainsi que 40 millions de dollars à chaque confédération. Depuis son élection Infantino, lutte pour trouver un moyen d'honorer cet engagement. C'était une promesse qui a eu une grande influence sur l'électorat et qui l'a finalement vu succéder à son compatriote banni Sepp Blatter en tant que Président de la FIFA au Congrès extraordinaire de Zurich en février 2016. Il va sans dire, cependant, que cela ne devrait pas conduire à tenter d'influencer le résultat du vote et la FIFA et Infantino ont rejeté le flot récent de rapports suggérant le contraire. "Le président de la FIFA n'est pas impliqué dans ce processus et il ne participera pas au vote du Congrès", indique un communiqué de la FIFA. "Ce sont des faits et non" peut-être "ou des ragots." Ce qui ne peut pas être nié, cependant, est l'attrait de l'argent. Infantino a demandé cette semaine une réunion d'urgence pour discuter d'une offre d'un groupe composé d'une banque japonaise et d'investisseurs d'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis et des Etats-Unis, qui pourrait générer des dizaines de milliards de dollars. Le Bureau du Conseil examinera de nouveaux détails de l'offre pour le contrôle d'une nouvelle Coupe du Monde des clubs quadriennale à 24 équipes, où la moitié des équipes viendraient d'Europe, et une ligue proposée pour les équipes nationales pour remplacer la Coupe des Confédérations - deux du portefeuille de tournois de la FIFA qui sont devenus largement hors de propos au cours des années. Infantino a soulevé l'idée lors d'une réunion du Conseil à Bogota le mois dernier, où il n'a pas réussi à faire avancer le plan, et il espère persuader ses sceptiques notamment l'UEFA, quand ils se retrouveront à Zurich la semaine prochaine. Le président de la FIFA a souligné la nécessité de l'urgence, affirmant que l'accord doit être signé dans les 60 jours, mais l'opposition est répandue parmi certaines des confédérations, en particulier en Europe. En plus des soucis habituels concernant les horaires et où une Coupe du Monde des Clubs élargie s'intégrerait à un calendrier de football déjà bien rempli, on pense que certains sont mécontents de la façon dont Infantino a orchestré cela, avec des rapports suggérant qu'il a été trop agressif. Bien que ces rumeurs ne soient pas rares concernant le style de gestion d'Infantino durant sa présidence pose de sérieux problèmes de transparence et de démocratie comme la suppression des chefs du Comité d'éthique l'année dernière. Il reste à voir si l'opposition à ce stade se traduit par un rejet lorsque la proposition est mise aux voix. S'il réussit, Infantino sera en mesure d'ajouter plus de flux financier à une offre pour sa réélection l'année prochaine. Bien sûr, son rêve apparent de voir la Coupe du monde 2026 se dérouler aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique - ce qui l'aiderait également dans sa promesse d'injections de liquidités à ses membres - pourrait encore dérailler. LAllemagne l'un des pays les plus influents de la FIFA a mis en garde contre le sabotage de la candidature du Maroc à la Coupe du monde de 2026 , car, il est rapporté que Gianni Infantino soit derrière un prétendu complot visant à empêcher le Maroc d'arriver au vote en juin. Inside World Football a rapporté que des rapports non confirmés suggèrent qu'Infantino, qui est indexé pour favoriser l'offre conjointe des Etats-Unis, du Canada et du Mexique, pourrait avoir demandé au groupe de travail de l'évaluation de la FIFA, composé de ses plus fidèles collègues, de fournir des preuves potentiellement disqualifier le Maroc avant le vote. Le membre du Conseil de la FIFA Reinhard Grindel (photo ci-dessous), chef de la fédération allemande, insiste pour que le Maroc soit autorisé à prendre part au vote afin d'éviter tout soupçon sur le processus de sélection que la FIFA a tenu à maintenir propre et équitable. Grindel a déclaré à l'Associated Press que disqualifier le Maroc, qui a échoué à quatre reprises avec les précédentes offres de la Coupe du Monde, pourrait donner lieu à toutes sortes de théories du complot. "S'il n'y a que deux (candidats), le congrès doit avoir la possibilité de voter", a déclaré Grindel, dont la fédération n'a pas encore indiqué comment il va voter. "Nous n'avons pas besoin de rumeurs dans un tel processus." Il a déclaré que l'Allemagne ne montrerait pas sa main avant d'étudier le rapport du panel d'inspection. "Je pense que le groupe de travail doit donner un rapport très clair et donner à tous les (électeurs) une déclaration claire qui est peut-être meilleure", a déclaré Grindel, ajoutant que chaque fédération devrait "expliquer pourquoi ils votent pour un soumissionnaire qui n'est pas aux yeux des experts capables d'accueillir une telle Coupe du Monde. " Des règles foulées au pieds Et ce ne serait tout simplement pas une semaine de folie sans l'intervention du président américain Donald Trump, qui a envoyé un avertissement à peine voilé aux pays qui pourraient s'opposer à l'offre conjointe nord-américaine via Twitter. Règles que tout le monde est censé respecter. En fournissant sa première contribution publique à la course, le tweet de Trump a réussi à embêter la FIFA et a incité certains médias américains à laisser entendre que son opinion avait mis la campagne United 2026 en danger. Beaucoup pensaient que United 2026 allait passer comme lettre à la poste, mais à moins de deux mois du Congrès, Maroc 2026 impose le respect malgré toutes les déclarations de la presse américaine aux premières heures de sa candidatures. "Ce serait une honte si les pays que nous soutenons toujours étaient de faire pression contre la candidature américaine Pourquoi devrions-nous soutenir ces pays quand ils ne nous soutiennent pas (y compris aux Nations Unies) référence à la débâcle subit du vote pour une résolution à propos de Jérusalem comme capital d'Israël ?" Les gouvernements des pays soumissionnaires sont mis en garde contre les activités ou déclarations qui « peuvent nuire à l'intégrité du processus d'appel d'offres et créer une influence indue sur le processus d'appel d'offres » de la FIFA, et le tweet de Trump entre dans cette catégorie. Le tweet du président américain a suscité une réponse très sage de la part de la FIFA, qui de manière ubuesque cherchait à rappeler aux deux soumissionnaires les règles d'intégrité. Ce n'est peut-être pas une décision intelligente de Trump, mais plutôt une semaine chaotique qui pourrait s'avérer capitale pour la FIFA dans les mois à venir et au-delà.