Le Groupe de travail chargé de l'évaluation des candidatures à l'organisation de la Coupe du monde 2026 (Task Force) décidera le 29 mai de retenir ou non le dossier de la candidature marocaine pour le vote du congrès de la FIFA programmé le 13 juin à Moscou lors du 68e congrès de la FIFA. C'est tout le Maroc qui retient son souffle. Cette commission ad hoc composée de salariés de la FIFA a le pouvoir d'écarter une candidature. Il suffit pour cela qu'elle octroie la note de 0 à l'un des neuf critères d'évaluation (voir l'infographie). Qualifié ou disqualifié pour le vote du congrès de la FIFA programmé le 13 juin à Moscou ? Le dossier de la candidature Maroc 2026 joue sa survie. La Task Force devrait se prononcer le 29 mai sur la candidature marocaine. 35 millions de Marocains et avec eux toute l'Afrique attendent le verdict de ce groupe du travail. La décision de cette commission suscite un intérêt majeur parce que le sort du dossier marocain en dépend. Le rêve des Marocains de voir le Royaume abriter la Coupe du monde 2026 pourrait s'arrêter si les inspecteurs de la FIFA jugeaient le dossier marocain non conforme aux exigences de la FIFA. Autrement dit, s'ils ne lui accordent pas la moyenne requise. Pour qu'une candidature soit présentée au Conseil de la FIFA pour sélection, elle doit obtenir un score global minimum et un score minimal dans chacune des catégories suivantes : stades, installations à disposition des équipes et des arbitres et hébergement et transports (en raison des interactions entre ces deux éléments, ils sont évalués ensemble). Depuis sa visite au Maroc mi-avril, la Task Force observe un silence de mort. Personne ne sait donc ce qu'elle mijote. Le pouvoir d'éliminer un candidat sans même que celui-ci dispose d'un droit d'appel a fait grincer les dents. Ahmad Ahmad, président de la CAF : «Cette Task Force est considérée comme un retour en arrière par rapport à la réforme de la FIFA entreprise en 2016. Ce que nous cherchons, c'est le fait que la Task Force ait seulement pour rôle d'analyser les dossiers de candidature, de collecter les informations, pour qu'on puisse les envoyer [aux présidents des associations qui voteront le 13 juin 2018 à Moscou, Ndlr] (…) Aujourd'hui, on donne à une instance qui a été créée par le Conseil tous les pouvoirs. Non seulement le pouvoir d'éliminer un candidat, mais le fait aussi que cette décision soit sans appel. On n'a jamais vu une instance pareille ! (…) Même le président [de la FIFA, Ndlr] Gianni Infantino n'a pas ce pouvoir de décider sans appel. C'est ça que nous contestons vigoureusement», avait-il précisé dans un entretien qu'il avait accordé à RFI. Même Reinhard Grindel, président de la Fédération allemande de football et membre du Conseil de la FIFA, a assuré que la FIFA devra éviter à tout prix de disqualifier la candidature marocaine pour ne pas prêter le flanc aux théories du complot : «Nous n'avons pas besoin de rumeurs dans un tel processus. Disqualifier un candidat signifierait qu'il y aura des rumeurs sur les raisons d'une telle décision», a-t-il souligné. La Task Force va-t-elle entendre raison et qualifier le dossier marocain ou va-t-elle commettre l'irréparable ?