La tension monte légèrement dans la course à l'organisation de la Coupe du Monde 2026. Face au trio Etats-Unis/Mexique/Canada, le Maroc affiche sa confiance mais ne cache plus ses réserves sur le processus de désignation et notamment sur le rôle essentiel dévolu à la « task force » de la FIFA. A deux mois et demi du choix, le candidat africain veut prouver qu'il ne se laissera pas faire. De notre envoyé spécial à Casablanca Depuis une dizaine de jours, les responsables de la candidature marocaine s'inquiétaient du rôle dévolu à la « task force » dans la procédure de désignation du pays organisateur de la Coupe du monde 2026. Ce groupe de cinq personnes, parmi lesquels l'ancien joueur vedette de la Croatie Zvonimir Boban, et l'influent juriste suisse Marco Villiger, devra mener courant avril 2018 les visites d'inspection et évaluer les dossiers des candidatures « Maroc 2026 » et « United 2026 » (Etats-Unis, Canada et Mexique). Des notes seront attribuées sur différents critères dont l'hébergement, les transports, les infrastructures ou encore l'équilibre du budget. Si une note est inférieure à 2 sur 5, la règle prévoit une élimination automatique du candidat, lequel n'aurait même plus le droit de se présenter le 13 juin prochain à Moscou devant le Congrès de la FIFA et ses 211 membres. Le quotidien L'Equipe rapporte que le 16 mars dernier, devant le Conseil de la FIFA réuni à Bogota (Colombie), les Africains, avec en tête Ahmad Ahmad, le président de la CAF, ont contesté en vain ce pouvoir éliminatoire. « Ce n'est pas sérieux », avait rétorqué le président de la FIFA Gianni Infantino, rappelant que les règles étaient posées depuis l'an passé. « Je ne porte pas de jugement de valeur, je reste vigilant » Sur la scène publique, l'inquiétude marocaine s'exprimait de manière discrète, comme mise en sourdine. Jusqu'à ce mardi 27 mars où, à Casablanca, devant une vingtaine de journalistes de la presse internationale, le président du Comité de candidature, Moulay Hafid Elalamy, est sorti de cette réserve. « Moi, j'ai été surpris, dit le ministre du commerce et de l'industrie. Je suis un homme d'affaires et on a besoin que des gens aident à préparer des décisions qui seront prises en assemblée générale. Par contre, j'ai rarement vu les gens qui aident prendre des décisions à la place du Congrès. J'ai été surpris, interpellé intellectuellement. Nous sommes dans l'expectative. Nous avons l'espoir que les hommes qui gèrent ces sujets-là vont les gérer avec rigueur. Je ne porte pas de jugement de valeur, je reste vigilant. » Des propos qui contrastent avec la prudence très diplomatique observée jusque-là par d'autres responsables de la candidature... Interrogé sur la possibilité d'obtenir des votes en dehors de l'Afrique, Moulay Hafid Elalamy répond: « Nous avons des appuis raisonnables, qui à nos yeux sont importants. Nous présentons notre candidature de façon extrêmement sportive. On n'acceptera pas de perdre autrement que sportivement. » Le patron de la candidature Maroc 2026 explique que des commentaires ont été adressés à la FIFA demandant « que les choses soient claires et transparentes pour permettre à tous les pays du monde de garder l'espoir d'organiser un jour la Coupe du Monde. (...) Si certains critères persistaient, vous pouvez oublier l'Afrique pour les pour les quelques dizaines d'années qui viennent. » A deux mois et demi du choix, le candidat africain veut prouver qu'il ne se laissera pas faire. De notre envoyé spécial à Casablanca Depuis une dizaine de jours, les responsables de la candidature marocaine s'inquiétaient du rôle dévolu à la « task force » dans la procédure de désignation du pays organisateur de la Coupe du monde 2026. Ce groupe de cinq personnes, parmi lesquels l'ancien joueur vedette de la Croatie Zvonimir Boban, et l'influent juriste suisse Marco Villiger, devra mener courant avril 2018 les visites d'inspection et évaluer les dossiers des candidatures « Maroc 2026 » et « United 2026 » (Etats-Unis, Canada et Mexique). Des notes seront attribuées sur différents critères dont l'hébergement, les transports, les infrastructures ou encore l'équilibre du budget. Si une note est inférieure à 2 sur 5, la règle prévoit une élimination automatique du candidat, lequel n'aurait même plus le droit de se présenter le 13 juin prochain à Moscou devant le Congrès de la FIFA et ses 211 membres. Le quotidien L'Equipe rapporte que le 16 mars dernier, devant le Conseil de la FIFA réuni à Bogota (Colombie), les Africains, avec en tête Ahmad Ahmad, le président de la CAF, ont contesté en vain ce pouvoir éliminatoire. « Ce n'est pas sérieux », avait rétorqué le président de la FIFA Gianni Infantino, rappelant que les règles étaient posées depuis l'an passé. « Je ne porte pas de jugement de valeur, je reste vigilant » Sur la scène publique, l'inquiétude marocaine s'exprimait de manière discrète, comme mise en sourdine. Jusqu'à ce mardi 27 mars où, à Casablanca, devant une vingtaine de journalistes de la presse internationale, le président du Comité de candidature, Moulay Hafid Elalamy, est sorti de cette réserve. « Moi, j'ai été surpris, dit le ministre du commerce et de l'industrie. Je suis un homme d'affaires et on a besoin que des gens aident à préparer des décisions qui seront prises en assemblée générale. Par contre, j'ai rarement vu les gens qui aident prendre des décisions à la place du Congrès. J'ai été surpris, interpellé intellectuellement. Nous sommes dans l'expectative. Nous avons l'espoir que les hommes qui gèrent ces sujets-là vont les gérer avec rigueur. Je ne porte pas de jugement de valeur, je reste vigilant. » Des propos qui contrastent avec la prudence très diplomatique observée jusque-là par d'autres responsables de la candidature... Interrogé sur la possibilité d'obtenir des votes en dehors de l'Afrique, Moulay Hafid Elalamy répond: « Nous avons des appuis raisonnables, qui à nos yeux sont importants. Nous présentons notre candidature de façon extrêmement sportive. On n'acceptera pas de perdre autrement que sportivement. » Le patron de la candidature Maroc 2026 explique que des commentaires ont été adressés à la FIFA demandant « que les choses soient claires et transparentes pour permettre à tous les pays du monde de garder l'espoir d'organiser un jour la Coupe du Monde. (...) Si certains critères persistaient, vous pouvez oublier l'Afrique pour les pour les quelques dizaines d'années qui viennent. »