La BBC a révélé des informations exclusives citant une source au sein de la Fédération sportive internationale de football, qui affirme que le président de la FIFA, Gianni Infantino, aurait tenté de disqualifier le Maroc de l'organisation du Mondial 2026. Selon la version arabophone de la chaîne britannique BBC, le président de la Fédération sportive internationale de football, Gianni Infantino, fait face à des accusations selon lesquelles il aurait tenté d'interférer dans le choix du pays-hôte de la Coupe du monde 2026. Le président de la FIFA voudrait disqualifier le Maroc bien avant la phase des votes prévus en juin prochain, lui préférant la candidature conjointe Etats-Unis/Canada/Mexique. En réponse à ces accusations, un porte-parole de la FIFA a indiqué à la BBC que le comité en charge des candidatures pour l'organisation du Mondial a établi des critères clairs et transparents, précisant que Gianni Infantino n'a pas participé à cette opération et qu'il ne voterait pas. A la recherche de preuves La version anglophone de la BBC a contacté une source «haut placée» au sein de la FIFA qui souhaite préserver son anonymat. Cette dernière a indiqué que Gianni Infantino a «encouragé» la Task force qui a visité le royaume à «trouver des preuves qui peuvent mener à la disqualification du Maroc». Le même interlocuteur affirme que le président de la FIFA préfère la candidature Etats-Unis/Canada/Mexique étant donné les énormes bénéfices financiers dont pourrait jouir la FIFA, qui fait face à des difficultés financières. Les doutes planaient sur l'impartialité de la FIFA lorsque la Fédération a effectué des changements par le comité exécutif à Bogota, en Colombie, quelques semaines auparavant. Ces changements comprenaient de nouveaux critères qui ont été perçus comme une manière de briser la volonté du Maroc d'organiser le Mondial 2026, après cinq échecs consécutifs. Parmi les nouveaux critères figurait le nombre d'habitants des villes hôtes du Mondial, qui devait dépasser les 250 000 personnes. Les aéroports choisis devaient également avoir un flux de plus 60 millions de personnes annuellement. Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF), avait manifesté son opposition à ces changements de critères d'éligibilité, affirmant qu'ils visaient le dossier marocain en particulier. D'autres l'ont qualifié de complot pour que la candidature américaine remporte l'organisation du Mondial 2026. Dans une lettre adressée à Gianni Infantino, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, avait dénoncé les «changements non divulgués» apportés aux critères d'éligibilité, quelques heures avant la date limite du dépôt des candidatures. Le président de la FRMF avait fustigé ces changements qui risquaient de mettre en danger la candidature marocaine. Le dossier marocain a de fortes chances de remporter les voix des Confédérations de football membres de la FIFA s'il parvient à ne pas être disqualifié avant le vote du congrès. Le nom du pays-hôte sera dévoilé à Moscou, le 13 juin prochain.