C'est officiel : l'Algérie, dans un élan aussi soudain qu'inattendu, impose désormais un visa aux Marocains pour entrer sur son territoire. Cette décision, prise « avec effet immédiat« , histoire de bien marquer le coup, semble être le dernier épisode d'une longue série de mesures visant à compliquer les relations entre les deux pays et à fermer la dernière porte. Nos voisins, dans un geste théâtral, ont trouvé une nouvelle manière de maintenir cette tension constante, et ils ne s'en cachent pas. Ce serait presque risible si ce n'était pas si déconcertant et si cela ne relevait pas de l'absurde. De l'espionnage à l'immigration clandestine en passant par le trafic de drogue, on nous reproche absolument tout. Rien que ça ! La dernière accusation, aussi fantaisiste qu'excessive, peint le Maroc comme une plaque tournante d'espions déguisés en touristes. Une sorte de James Bond à la sauce maghrébine, où munis de passeports marocains, les touristes se seraient soudainement transformés en agents infiltrés, prêts à déjouer l'ordre algérien sous couvert de gastronomie locale. On frôle la comédie, mais nos voisins semblent prendre ce scénario de fiction pour argent comptant. Pour couronner le tout, l'Algérie, dans un élan d'hypocrisie diplomatique, nous assure que les liens familiaux et humains restent solides. Ah, quelle générosité ! Rien n'exprime mieux cette « fraternité » que l'exigence d'un visa. Voilà une fraternité qui se vit à travers des tampons et des formulaires, comme si ces barrières bureaucratiques étaient le dernier symbole d'un lien indestructible. Mais revenons à la réalité. S'agissant des accusations de trafics en tous genres, ne serait-ce pas plutôt une curieuse inversion des rôles ? Des réseaux criminels opérant sur son territoire inondent régulièrement le Maroc de drogues illicites. D'ailleurs, nos voisins, si généreux, nous font régulièrement don d'une cargaison bien particulière : des psychotropes, ces pilules qui détruisent la jeunesse marocaine. Pas besoin de camions officiels, non, ils inondent discrètement nos frontières de cette peste moderne, tout en faisant la sourde oreille à nos appels pour une coopération régionale plus saine. C'est l'Algérie, toujours prompte à semer le chaos sous couvert d'innocence. Il serait peut-être temps de se demander : qui menace vraiment qui dans cette équation ? Mais ce n'est pas tout. Nos chers voisins ont un autre art bien particulier : celui de se débarrasser des réfugiés et migrants subsahariens. Sous le voile de la nuit, ces âmes en détresse, souvent des Syriens ou des Subsahariens, sont entassés dans des camions-bennes, puis déposés, comme de vulgaires objets, dans la zone tampon à la frontière marocaine. Abandonnés à leur sort, ils deviennent des pions dans une stratégie cruelle destinée à faire pression sur le Maroc. Droits humains et dignité sont visiblement des concepts malléables pour nos voisins, tant que cela leur permet de créer des tensions et de nuire à l'image du Maroc. LIRE AUSSI : Le Maroc avant tout, nous sommes tous concernés Et que dire du Sahara marocain ? Là encore, nos voisins semblent frappés d'amnésie sélective. Depuis des décennies, et dans leur générosité sans faille, ils ont investi des millions pour maintenir ce conflit. L'Algérie, principal sponsor du Polisario, alimente ce conflit non pas par conviction, mais par désir de toucher à l'intégrité du Maroc. Pourtant, le monde entier s'accorde aujourd'hui à reconnaître la légitimité du Sahara marocain. Mais nos voisins, englués dans une posture idéologique dépassée, s'accrochent à un combat déjà perdu. Il est inutile de rappeler que ce n'est pas la première fois que l'Algérie nous surprend avec des décisions aussi hâtives et excentriques que mal fondées. Qui pourrait oublier la fermeture unilatérale des frontières terrestres en 1994, sous un prétexte fallacieux de sécurité ? Ou encore la rupture des relations diplomatiques en 2021, annoncée comme une tragédie shakespearienne comme si elle allait redéfinir la géopolitique mondiale ? Chaque décision semble sortir d'un chapeau, dans un grand numéro d'improvisation diplomatique dont seule l'Algérie a le secret. Mais derrière ce déluge d'accusations grotesques et cette série de décisions absurdes, se cache une réalité bien plus simple : l'Algérie ne supporte pas de voir le Maroc prospérer là où elle échoue. Au lieu d'ouvrir des portes au dialoguer et de construire des ponts, elle préfère ériger des murs et des visas, comme si la fermeture pouvait effacer ses propres faiblesses. Le visa devient ainsi l'outil préféré des régimes en panne d'idées, un acte désespéré qui trahit plus la peur que la raison. Nos voisins maîtrisent également l'art de la propagande, un exercice dans lequel ses médias excellent, souvent plus prompts à inventer des complots qu'à rapporter la réalité, nous régalent régulièrement de récits farfelus où le Maroc joue systématiquement le rôle du méchant. Espions infiltrés, sionistes déguisés, trafics en tous genres … À Alger, la fiction prend souvent le pas sur la vérité. Mais à force de distiller ces histoires rocambolesques, ils oublient les véritables enjeux internes qui les frappent de plein fouet. Donc le régime algérien c'est ça et il faut faire avec. On l'a bien compris, il est des voisins avec qui on échange du sucre, une poignée de main ou, pourquoi pas, un thé à la menthe. Et puis, il y a l'Algérie, ce voisin qui, plutôt que de frapper à la porte, préfère nous lancer par-dessus la clôture tout ce qu'il trouve à portée de main. Un art maîtrisé, dirons-nous. Les coups bas, les décisions excentriques et les gesticulations diplomatiques, l'Algérie en a fait une spécialité. Mais ne nous méprenons pas, cela relève bien plus de la comédie que de la stratégie. Voyons encore ensemble quelques-unes de leurs plus belles « performances ». Prenons un exemple emblématique : Depuis des décennies, nos chers voisins ont pris sous leur aile protectrice le Polisario, cette invention politique destinée à maintenir le Maroc dans une guerre diplomatique sans fin. Hébergés à Tindouf, financés avec amour, les leaders du Polisario sont les enfants gâtés d'Alger, bien nourris mais toujours mécontents. Pendant ce temps, l'Algérie joue les anges de paix, tout en semant la zizanie à chaque occasion sur la scène internationale. Une saga digne des plus grands soap operas, avec un casting inchangé depuis les années 70. La fermeture des frontières en 1994, après un attentat à Marrakech, est un autre coup de théâtre inutile. Depuis, les frontières restent fermées, comme une querelle familiale dont personne ne se souvient de l'origine mais où le responsable initial refuse en plus de céder. Un statu quo absurde qui paralyse toute la région. Puis, comme un coup de théâtre bien scénarisé en août 2021, l'Algérie a rompu les relations diplomatiques avec le Maroc. . « Provocations ! Conspirations ! Espionnage ! » clament-ils avec la ferveur d'un acteur de tragédie grecque. Ce fut un coup d'éclat, mais sans véritable portée, ne faisant qu'isoler un peu plus l'Algérie. À Alger, on aime les grandes annonces, mais quand il s'agit de trouver des raisons concrètes, le scénario semble un peu mince. De la même manière, l'interdiction des avions marocains de survoler le ciel algérien est une mesure aussi symbolique qu'inutile, car pendant que l'Algérie se referme, le Maroc continue de s'élever, aussi bien sur le plan aérien que diplomatique. Alors, chers lecteurs, préparez vos dossiers, vos timbres et votre patience, car voyager en Algérie deviendra une véritable aventure épique. Mais pendant que nous remplissons ces formulaires, nous aurons tout le loisir de méditer sur cette ironie amère : deux peuples si proches, unis par l'Histoire, séparés par des frontières de plus en plus absurdes. L'Algérie ne cesse de nous surprendre, et pour notre plus grand malheur, cela semble être un feuilleton sans fin.