Tokyo, qui se voulait le théâtre d'un sommet centré sur le développement de l'Afrique, s'est soudainement retrouvé plongé dans une comédie digne des meilleures tragédies diplomatiques. L'Algérie, dans son acharnement obsessionnel à promouvoir son petit protégé, le polisario, a orchestré un énième coup de théâtre qui n'a pas manqué de secouer les coulisses de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 2024). Manœuvre algérienne : violation flagrante des règles de l'UA A l'approche des réunions ministérielles prévues le 24 août, l'Algérie n'a pas pu s'empêcher de ramener son « invité surprise » : un représentant du polisario (l'ambassadeur de la RASD auprès de l'Union africaine, Lamine Baali) introduit discrètement au sein de sa délégation. Et, comme pour ajouter une touche dramatique à ce spectacle, ce dernier a en catimini sorti une pancarte proclamant la fantomatique "RASD", sous les yeux médusés des participants. Bien entendu, la scène a été rapidement immortalisée et diffusée sur les réseaux sociaux, transformant une réunion internationale sérieuse en un véritable soap-opera. Apparemment, l'Algérie a une mémoire sélective lorsqu'il s'agit des décisions prises par l'Union africaine (UA). Lors de la 45e session du Conseil exécutif de l'UA à Accra, une résolution avait été adoptée, excluant formellement le Front Polisario de toute participation aux réunions avec des partenaires internationaux. Avec 52 voix sur 54, la décision était claire : seuls les États membres de l'UA sont autorisés à participer à ces forums. Mais, pourquoi respecter des règles quand on peut semer la discorde ? L'Algérie a donc préféré jouer la carte de la provocation, au mépris de cette directive. Le Japon pris en otage diplomatique Outre la gêne manifeste de l'Union Africaine, c'est le Japon, pays hôte, qui se retrouve dans une position des plus délicates. En invitant l'Algérie à la TICAD, le Japon ne s'attendait certainement pas, une fois de plus, pourrait-on dire, à devoir gérer une crise diplomatique aux répercussions potentiellement lourdes. Le geste algérien, perçu comme un affront à l'hospitalité japonaise, risque de compromettre non seulement les relations bilatérales entre Tokyo et Alger, mais également les futures collaborations dans la région. Cet incident ne fait que s'ajouter à une longue liste de faux pas diplomatiques de la part de l'Algérie, nous dit Institut Géopolitique Horizon (IGH), une organisation spécialisée dans l'analyse et la recherche sur les questions géopolitique et stratégique du Sahel. Après l'échec cuisant de sa candidature aux BRICS en 2023, la perte d'influence au sein de l'Union Africaine, et les tensions persistantes avec des puissances comme la France et l'Égypte, Alger semble déterminée à s'enfoncer davantage dans son isolement. Conclusion : L'Algérie, Piégée par sa Propre Diplomatie En fin de compte, l'incident de la TICAD met en lumière l'impasse dans laquelle l'Algérie s'est volontairement enfermée. En refusant de reconnaître les réalités internationales et en s'entêtant à soutenir une cause qui n'a plus de légitimité, Alger s'éloigne de plus en plus de la communauté internationale. A vouloir jouer avec le feu, elle risque surtout de se brûler les ailes, entraînant avec elle son protégé, le polisario, dans un abîme diplomatique dont il sera difficile de sortir. Les prochaines heures diront si l'Union Africaine et le Japon choisissent de réagir fermement ou de minimiser cet incident. Ce qui est certain, c'est que l'Algérie, une fois de plus, se retrouve au cœur d'un embarras diplomatique, prouvant que certaines batailles, surtout celles contre le vent de l'Histoire, sont perdues d'avance. Le manque de respect évident envers l'hospitalité japonaise n'a fait que rajouter une couche de tension inutile à une rencontre censée promouvoir le partenariat Afrique-Asie. Mais, l'Algérie, fidèle à elle-même, a décidé que son moment de gloire valait bien un petit coup d'épée dans l'eau, au risque de refroidir ses relations avec un partenaire aussi crucial que le Japon. Peut-être espère-t-elle compenser ses déboires aux BRICS en sacrifiant quelques relations bilatérales supplémentaires. Le naufrage diplomatique algérien En persistant dans cette stratégie de provocation stérile, l'Algérie confirme qu'elle a fait de l'obstination une vertu, même au prix de l'absurde. Mais, à force de tirer sur la corde, on finit par la casser. Et si Alger continue sur cette voie, elle risque de ne plus pouvoir recoller les morceaux, tant sur le plan diplomatique qu'au niveau régional. Loin d'intimider ses adversaires, ces manœuvres révèlent surtout une panique croissante, une perte de contrôle sur le dossier du Sahara et un isolement de plus en plus palpable. Comme disait un certain sage : « Quand on n'a plus rien à perdre, on tente tout, même l'absurde. » Alger en est l'incarnation parfaite, au grand dam de ceux qui espèrent encore une issue raisonnable à la crise saharienne.