Notre Nation s'apprête à organiser, aux côtés de ses compères ibériques du nord, la coupe du monde de football 2030. Une opportunité pour le Royaume de mettre à profit toutes les retombées socio-économiques de l'occasion sportive planétaire. D'autant plus que notre pays s'est déjà lancé, depuis des lustres, dans la politique des grands chantiers, jalonnant la partiemétropolitaine atlantiquedu territoiredu Détroit au Sahara, en passant parnombre de villes du centre. A l'aune de ce bel entrain que peut générer cette aubaine mondiale en matière d'impulsions qui seraient insufflées dans les veines de son économie, à diverses proportions et ses incidences sociales, il sera opportund'aspirer à uneréelleenvolée de si grande envergure. En fait, la régionalisation avancée dont les récentes assises de Tangeront sans doute, ajusté et relancé le parcours en profitera à coup sûr dans ses ambitions de cohérences inter-régionale. Toutefois, si l'on s'attend à faire de ce rendez-vousuniversel, une véritable révolution de développement multidimensionnel, d'aucuns auraient craint qu'il n'en serait qu'une triste désillusion quisoustrairait leurs patelins et maintiendrait le même sort chronique de l'exclusion. On aura cité des régions de Drâa Tafilalet, d'Oriental, de Béni Mellal Khénifra et de Guelmim Oued Noun qui ne jouissent point d'investissement public pour en terme de projets structurants à même de relever toutes leurs conditions. A priori, la coupe du monde serait une chance non seulement pour les villes qui abritent les compétitions, mais aussi l'ensemble des cités marocaines afin de généraliser et distribuer dans l'équité, les efforts d'essor déployés, ce qu'on est habitué à appeler tout simplement la justice territoriale. Toutes les composantes de l'Etat se devront de se mobiliser pour ce faire, dans la synergie et la communion, en vue d'étendre le réseau autoroutieraux plus éloignéesdes régions du royaume, implanter la nomenclature aéroportuaire et portuaire dans les sites balnéaires, hisser les espaces d'accueil, de santé et de loisirs... au profit non seulement des visiteurs de tous bords, mais en direction également des résidents tant au milieu citadin que rural. On ne cessera pas de rappeler l'exemple du royaume d'Espagne en 1982, alors qu'il tenait en son sein l'une des éditions de la prestigieuse coupe Jules Rimet. A l'époque, cette nationd'après franquismeétait en quête du développement ets'attelait à s'y mettre pour honorer sa participation en mundial. C'est ainsi que notre partenaire est parvenue à s'ériger en hyperpuissance des réalisations, fondées sur les répercussions de la coupe monde. C'est au Maroc aujourd'hui de reproduire l'expérience espagnole dans la loyauté et l'égalité des ressources !