David T. Fischer, ancien ambassadeur des Etats-Unis au Maroc (2020-2021), nourrit l'espoir de retrouver son poste à la tête de la mission diplomatique américaine au Maroc, une ambition qu'il a récemment confiée à son entourage proche, selon la lettre d'information Africa Intelligence. Sa nomination, si entérinée, pourrait accélérer le processus d'ouverture d'un consulat américain au Sahara, d'après des indiscrétions obtenues par Barlamane.com. Cette inauguration s'inscrira dans le sillage de l'accord de reprise des relations entre le Maroc et Israël, accompagné de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur les provinces sahariennes. David Fischer, pour rappel, a visité l'un des bâtiments proposés pour abriter le consulat à Dakhla. «Nous avons travaillé avec les Nations unies pour trouver une solution pacifique à ce conflit gelé et le président Trump a reconnu l'inévitable et formulé l'évidence : cette région est marocaine et le Maroc a la seule solution fiable et durable pour résoudre le destin de ce territoire», avait clamé M. Fisher avant quatre ans. «Il s'agit aujourd'hui de sceller et sécuriser le partenariat» entre Rabat et Washington, a ajouté le diplomate qui a paraphé la nouvelle carte du Maroc intégrant ce territoire a été adoptée par Washington trois jours après l'annonce de l'accord de décembre 2020. Le premier vol commercial entre Tel-Aviv et Rabat a été affrété un peu plus tard. Un consulat «virtuel», destiné à approfondir les échanges bilatéraux, a aussi été créé la semaine dernière, selon l'ambassade américaine. Nommé par l'administration de Donald Trump, David T. Fischer avait joué un rôle central dans le rapprochement tripartite Washington-Tel Aviv-Rabat. Sous son mandat, il avait notamment supervisé la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara, une décision historique qui a changé le poids des équilibres régionaux. Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, M. Fischer semble désormais voir dans ce contexte une occasion propice pour occuper à nouveau ses fonctions à Rabat, qu'il considère, selon des indiscrétions, comme un prolongement naturel de son engagement en faveur du renforcement des liens entre le Maroc et les Etats Unis. Une figure vénérée et influente Ancien entrepreneur avant de choisir une carrière diplomatique, David T. Fischer est perçu comme un profil atypique. Durant son court mandat, il avait multiplié les initiatives destinées à promouvoir les investissements américains au Maroc et à renforcer la coopération bilatérale sécuritaire et militaire, domaines dans lesquels Rabat est un partenaire clé des Etats-Unis. Si ses ambitions se concrétisent, David T. Fischer devra naviguer dans un contexte géopolitique marqué par des enjeux croissants. Son éventuelle réintégration à Rabat pourrait marquer un nouveau tournant dans la politique étrangère américaine envers le Maroc, un allié incontournable dans une région en pleine mutation où Rabat constitue un des rares pôles stables.