La justice est le fondement de toute société saine et le socle d'une nation prospère, où elle est impartiale et où les droits des citoyens sont respectés. Or le texte voté par les députés le 23 juillet 2024 constitue, selon l'Association des barreaux du Maroc, une réforme jugée inconstitutionnelle et néfaste pour la profession d'avocat. Le Royaume traverse une crise dans le secteur de la justice. En effet, la Chambre des représentants a adopté ce mardi 23 juillet un texte que les avocats considèrent comme inconstitutionnel. En conséquence, l'Association des barreaux du Maroc a publié un communiqué invitant les avocats à suspendre leurs activités pendant 72 heures, soit du 23 au 25 juillet inclus. Cependant, ceux-ci affirment qu'ils restent ouverts au dialogue. Le texte adopté le 23 juillet a été soutenu par 21 membres des groupes de la majorité et rejeté par 8 membres de l'opposition. L'Association des barreaux du Maroc et l'Association des jeunes avocats de Casablanca estiment que ce projet de réforme introduit des modifications jugées inconstitutionnelles et néfastes pour la profession d'avocat. Lire aussi : Les Avocats en dialogue avec le Parlement sur la réforme du Code de procédure civile Par ailleurs, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a précisé que plus de 1160 amendements avaient été proposés par les différents groupes. Les groupes de l'opposition ont soumis 794 amendements, dont 593 provenant du groupe socialiste, 114 du groupe haraki, 87 du groupe du progrès et du socialisme, et 90 de la justice et du développement. Du côté de la majorité, 238 amendements ont été présentés, tandis que les députés non affiliés ont proposé 39 amendements. Ce kaléidoscope d'amendements proposés par les différents groupes constitue une contrainte pour les avocats au Maroc, qui jugent le texte voté par les députés anticonstitutionnel. C'est une crise majeure que traverse le secteur de la justice dans le Royaume, qui durera du 23 au 25 juillet. Selon les avocats, ce texte voté par les députés induit une réforme néfaste pour la justice et protestent en suspendant leurs activités pendant trois jours, mais restent ouverts au dialogue.