Par Hassan Alaoui Interpellé il y a quelques jours, par un magazine marocain s'il était devenu le Raspoutine de Pedro Sanchez, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero n'a pas hésité à répondre qu'il est chagriné par cette remise en cause de son indépendance, tout en veillant à préciser qu'il n'a jamais touché d'argent de l'Etat. Un mensonge qui ne dit pas son nom, sachant que le besogneux ex-reporter d'El pais et d'El Mundo ne travaille jamais gratuitement, et qu'il a l'habitude d'exercer en coulisse à chaque crise maroco-espagnole, en étant rémunéré par les fonds secrets ministériels espagnols. C'est ce qui explique, cette intense mobilisation de Cembrero, depuis le début du scandale Ghali, et tout l'entrain qu'il met à casser du sucre sur le dos du Maroc, en s'efforçant de donner la piètre illusion qu'il maitrise encore le fonctionnement des rouages politiques de ce pays et le carnet d'adresse qui va avec. Les journées de 24 h ne lui suffisent plus, pour bien préparer ses contributions aux séances de brainstorming avec la ministre de la défense, Maria Margarita Roblès Fernandez et l'équipe restreinte des cabinards de Sanchez, ainsi que pour mettre en musique les stratégies politico-médiatiques adoptées lors de ses conclaves, à travers la publication d'articles orientés sur el confidencial, un site de presse devenu le porte-voix attitré de la Moncloa. Pour avoir son mot à dire dans ces réunions « remue-méninges« , dédiées à la réflexion sur la politique étrangère et de défense de l'Espagne, dans le sillage de la crise provoquée par Madrid contre Rabat, ce journaliste sans entregent, qui se prévaut d'avoir l'oreille fine pour capter tout ce qui se dit et se passe au Maroc, où il n'y a plus jamais remis les pieds depuis presque une décennie, s'astreint, également, à faire quotidiennement une laborieuse veille médiatique sur la presse marocaine, dont il se permet de plagier sans scrupule les informations, en alléguant qu'elles émanent de sources anonymes au sein du Palais Royal. → Lire aussi : Quand Ignacio Cembrero devient le Raspoutine de Pedro Sanchez, et s'acharne à exacerber la crise entre le Maroc et l'Espagne De quelles sources parle-t-il ? S'agit-il du « prince banni » nulle part, dont Cembrero ne cesse de s'enorgueillir de son amitié pour bluffer des donneurs d'ordre, qui ne connaissent pas grand chose des tribulations déjantées de celui qui a très bravement choisi de se confiner au Maroc, depuis plus d'un an, pour fuir la Covid-19 ? S'agit-il du journaliste gredin, Houcine Majdoubi, qui a dealé en 2015 avec un Cembrero besogneux, la traduction dans la langue de Cervantes des fadaises du livre de leur « ami » Moulay Hicham, pour cinq fois le prix pratiqué sur le marché de l'édition? Assurément, c'est bel et bien en s'inspirant des affabulations crasses de ces deux sources totalement obsolètes, que Cembrero a pris l'habitude de forger et de colporter dans les médias espagnols des théories du complot incendiaires et sulfureuses sur le Maroc, dans le but ultime de gommer obséquieusement l'erreur désastreuse du gouvernement Sanchez, d'avoir accueilli Brahim Ghali, à l'insu de Rabat. Croyant mordicus aux litanies de Moulay Hicham sur le pseudo autoritarisme du Makhzen, ce journaliste s'est imaginé pouvoir très facilement supplanter les scènes de violence immortalisées par l'ensemble des medias marocains, montrant la Guardia Civil tirer des balles de caoutchouc sur les migrants marocains de Sebta et ce, en suggérant à la Moncloa d'inonder les réseaux sociaux par la diffusion d'une capsule vidéo trilingue, mettant en scène « l'angélisme » des agents de la croix rouge et des forces de l'ordre espagnoles, en train d'apporter les premiers secours à de jeunes mineurs marocains en détresse, tout en veillant à censurer les visages des subsahariens. Moralité de l'histoire : bien des empires peuvent tomber, lorsque les décideurs ont recours aux conseils d'un ectoplasme qui se rêve en homme d'influence, alors qu'il n'est qu'un homme d'intrigues.